CBR 929 sur route

Bonsoir.



Après l’essai piste, passons à la route. C’est un millésime 2000 qui affiche fièrement 50 ml et des poussières au compteur. La finition d’ensemble est soignée, malgré 10 années de service les stigmates du temps sont à peine visibles. Un amortisseur de direction Hyperpro, durites avia, bulle noire, capot de selle, 2 bricoles en carbone. Une demi ligne Ikyo pour parachever le tableau et donner du gros son. 104 DB à 4500trs ça cause !!!

Dimanche 18 mars, c’est la première virée digne de ce nom du 929 avec son nouveau proprio, environ 550 kils qui mèneront le TT déjeuner au dessus de Saint André des Alpes avant de plonger dans les gorges de Daluis, de Cians via le col de Valberg et retour express par celles du Verdon.

Petit coup de démarreur, la belle part au quart de tour. Le bruit de l’échappement est…Comment dire ? Puissant. La position confortable est semblable à nos 12S, la hauteur de l’équipage plus bas permet à mon mètre septante deux de poser les pieds bien à plat au sol. Les comodos sont merdique lorsque l’on est habitué aux BM, bien plus logiques et intuitifs à mon sens. Première, nous voila partis T’Charly et moi rejoindre Tom and Jerry du coté de Pertuis. La machine est étroite tout tombe sous la main, les genoux enserrent parfaitement l’ensemble.

Bien les impressions pistes sont toujours au RDV, c’est léger, stable, vif, agile mais bon sang keskessamouline. Le PSB 15 y est pour beaucoup, l’allonge est moins spectaculaire, les relances plus agressives ce qui permet d’exploiter davantage. Les courtes étapes de transition nous menant d’une difficulté à l’autre deviennent fadasses pour ne pas dire monotones. Fini le ressenti des « coups de piston » jouissifs, le souffle rauque du bicylindre, le gommard AR qui décolle le bitume par plaques. Heureusement le TT traque le virolo et finalement je ne m’ennuierais pas.

Mais revenons à ce tromblon et les sensations qui vont avec. Le freinage est toujours aussi moyen comment dire… Il est aussi linéaire que le moteur, en fait il m’est difficile de trouver un adjectif qui le qualifie. Certes ça freine mais pas comme sur le 12. Cela ne m’avait pas trop handicapé sur piste, mais sur route c’est plus problématique sur un tracé lambda qui peut être parfois piégeur. Le moulin est limite saoulant à régime constant généralement en 3 ou 4. Par contre dès que ça tourne il faut tenir un rapport en dessous et faire hurler la mécanique dans des relances de folie. Non pas que l’on roule plus vite, c’est tout simplement un autre style de pilotage. Une sensation jusque là inconnue pour l’inconditionnel du bi que je suis. Avec un peu de recul, je sais maintenant que chaque fois que je suis monté sur un 4 pattes mon opinion était arrêtée avant même que j’enclenche la première.

Bon va falloir aborder maintenant le sujet qui fâche, le couple. Depuis plusieurs semaines je rabat les oreilles de mon T’Charly lui expliquant que je suis persuadé que le CBR dispose d’une grosse louche de couple passé 3000trs et surtout que si nous effectuons des tests de reprise le flat serait surpris de la santé du 929. C’est l’heure de vérité !!! Dans une épingle à gauche, T’Charly me place un inter fulgurant et ouvre en grand à l’assaut de la crête. Le temps de réagir à cette attaque, je prends une trentaine de mètres et non seulement le 12S ne fait pas la différence mais il se fait recoller plus haut. Il s’en suis une fraction de seconde d’hésitation devant la vallée et ses courbes généreuses qui s’offre à nous avec une visibilité parfaite, puis c’est reparti pour un bref tour de manège, un gros essorage de poignée. Je constate une fois de plus que le 12 a une fâcheuse tendance à élargir la trajectoire sur les belles courbes étroites avalées plein badin et que seule la maîtrise remarquable de Serge permet de rectifier le tir.

Pour conclure, je dirais que le CBR est un jouet ludique, accessible, facile et relativement intuitif alors que le 12 c’est autre chose. Une moto avec un grand M, une machine performante pour rouler avec un sentiment de sécurité bien supérieur. Je rajouterais un avis personnel concernant certains essais journalistiques que j’ai pu lire nous expliquant que le R1200S est une des rares sportives se « pilotant à l’ancienne », ce n’est pas du tout mon opinion. Sur ce tréteau il faut s’investir, anticiper, sortir une fesse, peser sur les calles pieds. Le 12 est une machine exigeante qui réclame de l’attention et un minimum d’expérience pour aller vite. C’est une moto d’homme.


G.V.B




La pause déjeuner à Beauvezer.



Les membres fondateur du TT



Le col de Valberg.



T'Charly vous passe le bonjour...

super jolie le CBR 929

Ce modéle a toujours été mon preféré chez la famille CBR.

C' est surtout sympa de retrouver Babaou et Charly ( même vite fait sur une roue!!!!) Big Up les gars!!!! louis38

Merci pour ces impressions Babaou...
En tout cas, le CBR 900 ou 929 serait -je pense- le seul 4 pattes que je m'offrirais. Il est beau et comme tu le dis, c'est un vélo...

Je suis d'accord avec GVB sur le côté physique de du pilotage du 12S.

Et d'ailleurs cela me rassure que quelqu'un de bâti comme lui fasse cette remarque, preuve que ce n'est pas que mon gabarit de crevette qui est en cause quand je lutte sur piste avec la bécane et sort complètement ruisselant d'une session où tout le monde en reviendra frais et dispos (pourtant côté endurance je suis plutôt OK).

La 1200S est un compromis, une routière aux prétentions sportives, compromis plus poussé que sur la 1100S, avec un moulin rigolo quand la ligne est changé et que l'injection est retravaillée.

Bonsoir à tous.

Merci pour vos retours les gars.

G.V.B

Tu vois qu'il n'y a pas que des intégristes, ici

Belle bécane

FAB a écrit:Tu vois qu'il n'y a pas que des intégristes, ici

Belle bécane

T'as rien compris Fab'... c'est le principe des quotas... il nous faut un black, un chinois, une femme, un gay, un aveugle, un musulman, etc... plutôt que des représentants de la catégorie des "hommes blancs de plus de 45 ans"...

Sauf qu'ici, les quotas, c'est une japonaise, une italienne, etc..

MDR !