Sortie de la meute avec T'Charly et Flatsport.
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Sortie de la meute avec T'Charly et Flatsport.
Flat Dog, le loup garou des Cévennes se vautre dans le caviar... lors de la der des ders de Günther.
Quelle chauve-souris a bien pu mordre Günther Von Loup Garou pour que lui vienne l’idée de nous concocter un viron à l’aube d’une nuit de pleine lune ? Tagada-Nosferatu ? Seuls les dieux de l’arsouille savent où elle a bien pu le mordre… En ce 4 octobre 2009 c’est à 6h11 que l’astre de nos nuits blanches sera au faîte de sa plénitude, soit deux heures seulement avant le départ de la Meute. Riverains sortez vos gousses d’ail, pieux et crucifix. La destination elle aussi donne la chair de poule : le Pont de Montvert… dans les Carpates. Que va-t-il arriver aux loups-garous de la Meute en Transylvanie orientale? Quels seront les effets de la pleine lune sur nos arsouilleurs du dimanche ? Bein vous le saurez en lisant les 4645 mots qui vont suivre.
Mais avant d’attaquer attardons-nous un instant sur les effets de la lune sur l’arsouilleur commun. A ce jour aucune étude sérieuse n’a pu démontrer les effets déviants de la lune sur l’être humain. Il n’y a pas plus de meurtres, d’agressions ou de suicides, pas de pics d’admissions dans les hôpitaux ou dans les asiles. Par contre il est de notoriété publique que l’on constate plus de morsures de chats, chiens, chevaux, rats et béhémistes les nuits de pleine lune. Un autre phénomène est également établi par les scientifiques, l’attraction lunaire à un effet sur les marées. Donc, si l’attraction lunaire est capable de mobiliser les masses d’eau colossales des océans, gageons qu’elle allègera nos montures et nous rendra plus véloces.
Cette sortie à l’invite volontairement rébarbative nous est proposée après essayage par GVB. Notre vampire des Carpates s’est efforcé de nous ciseler un itinéraire de marathonien du gaz. Près de 600 km. Il ne va pas falloir pleurer sur le Synthol, l’Arnican et le Mitosyl.
Günther Von Babaou: « Ames sensibles, fêtard(e)s, incontinent(e)s, touristes... s'abstenir. Ce n'est pas un viron pour Promeneur du Dimanche. »
Robocop : « 80 km entre chaque arrêt, pas évident que je tienne… »
Ducat’ Moisie : « J’ai négocié avec le syndicat des lests des pauses pipi ailleurs que sur les parking de supermarché. »
Günther : « Et depuis quand tu négocies aves les lests ? Les seuls arrêts tolérés seront les pauses vomi. Hihihi. »
Je profite que les machines ne se sont pas encore élancées pour remercier officiellement Tom pour son compte rendu de la sortie du mois d’août. Notre matou a su retranscrire avec verge[1] un week-end motard sud alpin haut (alt col d’Allos 2240 m) en couleur. Tom et Jerry sont de parquet ce dimanche, d’où leur absence inopinée ce week-end.
8h15, Km 0, 12°. Malgré le brouillard 3 pilotes allemands sont déjà en position sur le terrain d’aviation de Cadenet, prêts à décoller. Nous avons là Günther Von Babaou sur R1200S orange mécanique modifié, Charly Wheels sur R1200S Black is black, et un petit nouveau Bruno sur R1100S vintage.
Je dis « petit » nouveau, mais en fait Bruno est un beau bébé élevé au houblon fraîchement brassé. Avec le soleil levant dans le dos je peux vous dire qu’il en fait de l’ombre notre géant des Carpates. Recruté par nos cousins germains sur un forum BMW, Bruno est aussi mécanicien avion dans la vie. Passionné de moto, il a participé à pas moins de 3 éditions du Dark dog tour, autant vous dire que nous avons affaire à un sacré client. Sa monture est vintage, mais il faut se méfier des vieux tromblons dont toute la visserie est freinée avec du fil de fer finement tressé. Comme vous vous y attendez, nous n’allons pas déroger à la traditionnelle cérémonie du surnom, quand bien même Bruno a des mains larges comme des battoirs. La rédaction vous propose Flat dog. Flat veut dire « à Plat », ça colle bien avec la géométrie du moteur de sa machine. Mais ça colle aussi parfaitement dans le cadre d’une petite anecdote à découvrir un peu plus tard. Dog pour chien, car quand une mouche le pique, Flat dog déboule comme les chiens de l’enfer.
Charly réalise une œuvre d’art en direct. Il repeint sa plaque avec des pigments naturels, sable de Durance, terre de la plaine de Cadenet et une pincée de sable du Sahara pour parfaire le chef d’œuvre.
Charly : « Je voulais coller une étiquette de boîte de conserve de poire, mais je n’avais que du caramel comme colle… »
Flat dog : « Il lave sa moto… et il la termine à la bouse. »
GVB : « Il arrive Vador ? »
Ducat’ Moisie : « A 8h04 il m’a dit qu’il faisait le plein et qu’il arrivait. »
GVB : « Il ne serait pas plutôt en train de faire le vide ? »
Günther : « Je n’ai pas reçu ma poignée à tirage rapide. »
Flat dog : « Tu as déjà fait quoi comme modif’ ? »
Charly : «Moi j'ai fait peindre en noir les jantes et les caches culbu, collecteur Wunderlich, silencieux Zard, débridage et filtre KN, dosseret de selle, valises et soft bag BMW, et là dernier investissement Ohlins à l'instar de notre "Von Babaou" ainsi qu'un ras de roue. Après, il ne nous restera plus qu’à mettre le power commander… »
Flat dog : « Sur circuit ça te fait gagner une ou deux bourriques, mais sur route… »
Sur ce, un bruit d’avion supersonique se fait entendre au loin. C’est l’étoile noire de Vador et de son lest extra léger. Pas le temps de se frotter le museau, il faut rattraper le temps perdu.
Ce sont nos extraterrestres bavarois qui prennent les devants dans la Combe de Lourmarin. Ils ont dû boire trop de café, ils sont enragés. Tant et si bien qu’ils larguent Vador et son lest extra light et Ducat’ Moisie.
Günther met en pratique son célèbre freinage de trappeur en ligne avant de plonger à la corde le couteau entre les dents. Flat Dog reste calé sur sa moto en prenant un angle de folie, pour passer hyper fort. Charly optimise les trajectoires et la remise des gaz. Vador joue tout sur la puissance et l’accroche que lui confère son lest allégé. Ducat’ Moisie doit avoir un problème à l’allumage puisqu’il compte les fleurs. Il ne faut que quelques minutes à nos duettistes teutons pour relier le col du pointu puis Apt, terrorisant sur leur passage tout ce qui marche, court, rampe, dort, vole, nage, somnole, roule, fornique, ronfle, pète... Personne ne prend le temps d’apprécier l’envol majestueux de deux montgolfières au nord-ouest d’Apt.
Pas le temps de s’arrêter sur Apt, il faut rejoindre le reste de la Meute à Avignon. Nos loups garous du dimanche embrayent donc sur la N100 à un bon rythme. 120, 140, 160… Nos gaziers prennent seulement le temps de couper le jus au niveau des radars fixes. Sur la voie rapide, entre Bompas et le Parc des expositions, Günther et Von Moisie se lâchent. La frontière des 250 est franchie pour la première fois du dimanche. Les 5 autres équipages, plus mâtures, les regardent s’éloigner dédaigneusement. Stupide, mais tellement jouissif.
8h20, Km 69, 17°. Avignon Mistral 7, les machines se posent pour le premier arrêt kérosène. Partis avec 20 mn de retard, arrivés avec 10 minutes d’avance, il doit y avoir une faille spacio-temporelle dans la combe de Lourmarin.
Nelly : « Bonjour. J’suis le lest de Vador, et non la Palourde !! Grrrrrrr !!! J’aurais encore préféré quitte à choisir un animal de la mer, prendre La Crevette. »
Ca y est, nous rev’là avec le syndicat des lests en colère sur le râble. Nelly alias la Palourde[2] a un blème avec son sobriquet. Pourtant c’est mignon une palourde. Et surtout ça ne pèse pas lourd une Palourde, idéal pour un lest. Du coup, il va encore falloir se triturer le neurone afin d’éviter une grève générale du lestage et la béquille de 25 pour Vador. Allez, j’envoie la purée en vrac, la miss n’aura qu’à choisir. Vadorette, Vadora[3], Vadorounette, Chaubette, Clovisse[4], Telline, Ruditapes Decussatus[5], Tape-cul, la Crevette, la Langoustine, Ariel la petite sirène … Ursula ou Morgana, la Miss, Mistinguett, Padmé, Amidala…
En fait Nelly est un nouveau concept de lest. Encore à l’état de prototype, son développement a été confié à Airbus Industrie, filiale du groupe EADS. Airbus industrie réalise actuellement les derniers tests avant commercialisation sur le site de Toulouse-Blagnac : Essais en soufflerie transsonique, test de résistance à l’accélération et à la première pression à froid, tests de résistance à l’échauffement du fuselage, traitement anti-régurgitation, augmentation de l’autonomie et de l’étanchéité urinaire, endurance sur trajets long courriers, formatage langagier, entraînement aux turbulences sur matelas Dunlopillo, le tout sur le même banc d’essai que l’A350.
[1] NDLR : La rédaction a dû vouloir dire verve…
[2] La Palourde : Mollusque bivalve marin.
[3] NDLR : Ca fait pas un peu moutarde Vadora ?
[4] La Clovisse : Nom de la Palourde en Provence.
[5] Ruditapes decussatus : Palourde grise européenne.
Quelle chauve-souris a bien pu mordre Günther Von Loup Garou pour que lui vienne l’idée de nous concocter un viron à l’aube d’une nuit de pleine lune ? Tagada-Nosferatu ? Seuls les dieux de l’arsouille savent où elle a bien pu le mordre… En ce 4 octobre 2009 c’est à 6h11 que l’astre de nos nuits blanches sera au faîte de sa plénitude, soit deux heures seulement avant le départ de la Meute. Riverains sortez vos gousses d’ail, pieux et crucifix. La destination elle aussi donne la chair de poule : le Pont de Montvert… dans les Carpates. Que va-t-il arriver aux loups-garous de la Meute en Transylvanie orientale? Quels seront les effets de la pleine lune sur nos arsouilleurs du dimanche ? Bein vous le saurez en lisant les 4645 mots qui vont suivre.
Mais avant d’attaquer attardons-nous un instant sur les effets de la lune sur l’arsouilleur commun. A ce jour aucune étude sérieuse n’a pu démontrer les effets déviants de la lune sur l’être humain. Il n’y a pas plus de meurtres, d’agressions ou de suicides, pas de pics d’admissions dans les hôpitaux ou dans les asiles. Par contre il est de notoriété publique que l’on constate plus de morsures de chats, chiens, chevaux, rats et béhémistes les nuits de pleine lune. Un autre phénomène est également établi par les scientifiques, l’attraction lunaire à un effet sur les marées. Donc, si l’attraction lunaire est capable de mobiliser les masses d’eau colossales des océans, gageons qu’elle allègera nos montures et nous rendra plus véloces.
Cette sortie à l’invite volontairement rébarbative nous est proposée après essayage par GVB. Notre vampire des Carpates s’est efforcé de nous ciseler un itinéraire de marathonien du gaz. Près de 600 km. Il ne va pas falloir pleurer sur le Synthol, l’Arnican et le Mitosyl.
Günther Von Babaou: « Ames sensibles, fêtard(e)s, incontinent(e)s, touristes... s'abstenir. Ce n'est pas un viron pour Promeneur du Dimanche. »
Robocop : « 80 km entre chaque arrêt, pas évident que je tienne… »
Ducat’ Moisie : « J’ai négocié avec le syndicat des lests des pauses pipi ailleurs que sur les parking de supermarché. »
Günther : « Et depuis quand tu négocies aves les lests ? Les seuls arrêts tolérés seront les pauses vomi. Hihihi. »
Je profite que les machines ne se sont pas encore élancées pour remercier officiellement Tom pour son compte rendu de la sortie du mois d’août. Notre matou a su retranscrire avec verge[1] un week-end motard sud alpin haut (alt col d’Allos 2240 m) en couleur. Tom et Jerry sont de parquet ce dimanche, d’où leur absence inopinée ce week-end.
8h15, Km 0, 12°. Malgré le brouillard 3 pilotes allemands sont déjà en position sur le terrain d’aviation de Cadenet, prêts à décoller. Nous avons là Günther Von Babaou sur R1200S orange mécanique modifié, Charly Wheels sur R1200S Black is black, et un petit nouveau Bruno sur R1100S vintage.
Je dis « petit » nouveau, mais en fait Bruno est un beau bébé élevé au houblon fraîchement brassé. Avec le soleil levant dans le dos je peux vous dire qu’il en fait de l’ombre notre géant des Carpates. Recruté par nos cousins germains sur un forum BMW, Bruno est aussi mécanicien avion dans la vie. Passionné de moto, il a participé à pas moins de 3 éditions du Dark dog tour, autant vous dire que nous avons affaire à un sacré client. Sa monture est vintage, mais il faut se méfier des vieux tromblons dont toute la visserie est freinée avec du fil de fer finement tressé. Comme vous vous y attendez, nous n’allons pas déroger à la traditionnelle cérémonie du surnom, quand bien même Bruno a des mains larges comme des battoirs. La rédaction vous propose Flat dog. Flat veut dire « à Plat », ça colle bien avec la géométrie du moteur de sa machine. Mais ça colle aussi parfaitement dans le cadre d’une petite anecdote à découvrir un peu plus tard. Dog pour chien, car quand une mouche le pique, Flat dog déboule comme les chiens de l’enfer.
Charly réalise une œuvre d’art en direct. Il repeint sa plaque avec des pigments naturels, sable de Durance, terre de la plaine de Cadenet et une pincée de sable du Sahara pour parfaire le chef d’œuvre.
Charly : « Je voulais coller une étiquette de boîte de conserve de poire, mais je n’avais que du caramel comme colle… »
Flat dog : « Il lave sa moto… et il la termine à la bouse. »
GVB : « Il arrive Vador ? »
Ducat’ Moisie : « A 8h04 il m’a dit qu’il faisait le plein et qu’il arrivait. »
GVB : « Il ne serait pas plutôt en train de faire le vide ? »
Günther : « Je n’ai pas reçu ma poignée à tirage rapide. »
Flat dog : « Tu as déjà fait quoi comme modif’ ? »
Charly : «Moi j'ai fait peindre en noir les jantes et les caches culbu, collecteur Wunderlich, silencieux Zard, débridage et filtre KN, dosseret de selle, valises et soft bag BMW, et là dernier investissement Ohlins à l'instar de notre "Von Babaou" ainsi qu'un ras de roue. Après, il ne nous restera plus qu’à mettre le power commander… »
Flat dog : « Sur circuit ça te fait gagner une ou deux bourriques, mais sur route… »
Sur ce, un bruit d’avion supersonique se fait entendre au loin. C’est l’étoile noire de Vador et de son lest extra léger. Pas le temps de se frotter le museau, il faut rattraper le temps perdu.
Ce sont nos extraterrestres bavarois qui prennent les devants dans la Combe de Lourmarin. Ils ont dû boire trop de café, ils sont enragés. Tant et si bien qu’ils larguent Vador et son lest extra light et Ducat’ Moisie.
Günther met en pratique son célèbre freinage de trappeur en ligne avant de plonger à la corde le couteau entre les dents. Flat Dog reste calé sur sa moto en prenant un angle de folie, pour passer hyper fort. Charly optimise les trajectoires et la remise des gaz. Vador joue tout sur la puissance et l’accroche que lui confère son lest allégé. Ducat’ Moisie doit avoir un problème à l’allumage puisqu’il compte les fleurs. Il ne faut que quelques minutes à nos duettistes teutons pour relier le col du pointu puis Apt, terrorisant sur leur passage tout ce qui marche, court, rampe, dort, vole, nage, somnole, roule, fornique, ronfle, pète... Personne ne prend le temps d’apprécier l’envol majestueux de deux montgolfières au nord-ouest d’Apt.
Pas le temps de s’arrêter sur Apt, il faut rejoindre le reste de la Meute à Avignon. Nos loups garous du dimanche embrayent donc sur la N100 à un bon rythme. 120, 140, 160… Nos gaziers prennent seulement le temps de couper le jus au niveau des radars fixes. Sur la voie rapide, entre Bompas et le Parc des expositions, Günther et Von Moisie se lâchent. La frontière des 250 est franchie pour la première fois du dimanche. Les 5 autres équipages, plus mâtures, les regardent s’éloigner dédaigneusement. Stupide, mais tellement jouissif.
8h20, Km 69, 17°. Avignon Mistral 7, les machines se posent pour le premier arrêt kérosène. Partis avec 20 mn de retard, arrivés avec 10 minutes d’avance, il doit y avoir une faille spacio-temporelle dans la combe de Lourmarin.
Nelly : « Bonjour. J’suis le lest de Vador, et non la Palourde !! Grrrrrrr !!! J’aurais encore préféré quitte à choisir un animal de la mer, prendre La Crevette. »
Ca y est, nous rev’là avec le syndicat des lests en colère sur le râble. Nelly alias la Palourde[2] a un blème avec son sobriquet. Pourtant c’est mignon une palourde. Et surtout ça ne pèse pas lourd une Palourde, idéal pour un lest. Du coup, il va encore falloir se triturer le neurone afin d’éviter une grève générale du lestage et la béquille de 25 pour Vador. Allez, j’envoie la purée en vrac, la miss n’aura qu’à choisir. Vadorette, Vadora[3], Vadorounette, Chaubette, Clovisse[4], Telline, Ruditapes Decussatus[5], Tape-cul, la Crevette, la Langoustine, Ariel la petite sirène … Ursula ou Morgana, la Miss, Mistinguett, Padmé, Amidala…
En fait Nelly est un nouveau concept de lest. Encore à l’état de prototype, son développement a été confié à Airbus Industrie, filiale du groupe EADS. Airbus industrie réalise actuellement les derniers tests avant commercialisation sur le site de Toulouse-Blagnac : Essais en soufflerie transsonique, test de résistance à l’accélération et à la première pression à froid, tests de résistance à l’échauffement du fuselage, traitement anti-régurgitation, augmentation de l’autonomie et de l’étanchéité urinaire, endurance sur trajets long courriers, formatage langagier, entraînement aux turbulences sur matelas Dunlopillo, le tout sur le même banc d’essai que l’A350.
[1] NDLR : La rédaction a dû vouloir dire verve…
[2] La Palourde : Mollusque bivalve marin.
[3] NDLR : Ca fait pas un peu moutarde Vadora ?
[4] La Clovisse : Nom de la Palourde en Provence.
[5] Ruditapes decussatus : Palourde grise européenne.
Re: Sortie de la meute avec T'Charly et Flatsport.
Vador : « Ce matin j’ai décalé le réveil d’un quart d’heure, du coup je n’ai jamais réussi à les rattraper. »
Günther Von : « Dis plutôt que vous êtes restés collés et que vous n’avez trouvé personne pour vous balancer un seau d’eau. »
Robocop : « Aujourd’hui il y avait une sortie du club SP1… »
Hulkette : « Et ils roulent comment ? »
Robocop : « Ils roulent tranquille et surtout ils respectent la vitesse limite dans les villages. »
La Meute repart dare-dare pour respecter un road book planifié dans les moindres détails. Une première[1] dans l’histoire de notre groupe de décérébrés. La montée des Angles est avalée à près de 200, mais ensuite le rythme ralentit. 120 130. GVB adopte un rythme coolé, il roule au rétro, dosant sa torsion de poignée en fonction des poursuivants. Quelques kilomètres plus loin, la Meute dépasse Pont Saint Esprit sans anicroches et se gare pour une première pause pipi officielle avec feuilles de vigne à volonté.
Km 127, 10h23, 17°. Du côté de Saint-Just, Robocop entame une discussion fantasmagorique avec un vieillard qui promène son cleps.
Le vieillard : « J’ai gardé une Honda Accord 23 ans, j’ai jamais eu un problème. »
Robocop : « Honda il n’y a rien de mieux, les motos, les voitures… »
Le vieillard : « …et même les motoculteurs. »
Ce n’est pas le tout de raconter des conneries, il faut aussi penser à rouler. On ne peut pas se lasser de la route des gorges de l’Ardèche. La Meute l’a prise par devant et par derrière, une fois à sec, une fois trempée, pas plus tard qu’au mois d’août, mais rien n’y fait, on revient toujours à ses premiers amours. Ces 36 kilomètres sont un pur bonheur pour le virologue averti. C’est Günther qui dégage la route. Dans un run solitaire d’anthologie, il fait fi des cailloux, des chiens et des chasseurs qui constellent le bitume comme les bouloches de gomme sur les pneus de Robocop. Derrière, Charly et Flat dog prennent leur pied en entrelaçant leurs trajectoires tel des skieurs de slalom géant. Vador et Hulk se frisent sur leurs ZX10 surpuissants passant tout sur le couple. En parlant de couple, Hulkette et Padmé… la Palourde prient Sainte Gerbe. Sainte Gerbe cette religieuse qui encourageait ses ouailles à ne rien avaler et à tout recracher. Robocop pousse Ducat’ Moisie dans ses derniers retranchements en jouant le rôle de la moto balais à turbo réacteurs.
10h23, Km 163, 18°. La Meute est rendue à Vallon-Pont-D’arc. Nos arsouilleurs du dimanche admirent quelques instants l’architecture colossale de l’arc de pierre millénaire. En juillet dernier, l’endroit grouillait de touristes. Il n’y avait même pas la place de poser une fesse sur les berges de l’Ardèche.
La Telline extra light : « Vous avez vu le gravier ? »
Hulk : « J’ai mis le pied, la moto est partie... »
Robocop : « J’avais dit que je faisais la moto balai… mais c’est vous qui balayez. »
La sortie de Vallon-Pont-D’arc se fait sagement… derrière un Peugeot expert de la gendarmerie nationale. Une escorte officielle pour rallier la station-service la plus proche en quelque sorte. Des fois les bleus laissent filer d’excellents clients potentiels sans même s’en apercevoir. Le temps de refaire les niveaux pour les machines et les lests, la caravane repart pour de nouvelles aventures gazières.
Ducat’ Moisie : « Les filles, vous devriez aller faire pipi là-bas… il y a une haie de pyracanthas. »
Charly inaugure une nouvelle cascade, il roule en Jésus[2]. Non !!! Pas comme les gros saucissons lyonnais !!!! Notre TeuTon roule les bras en croix. Après Zavatta et Bouglione, Charly Wheels est mûr pour : nous organiser une sortie au Vatican, embrasser Sainte Gerbe, opter pour une vie érémitique au monastère de Sainte Poignée-dans-l’coin-sur-l’angle, servir de paratonnerre quand on va chez Cagoule Man, mendier son sans plomb, partir en croisade contre l’envahisseur japonais, ou en quête de la spiritualité sur l’angle, donner dans le chant Zardien[3], se laisser faire un intérieur après avoir subi un extérieur et… rouler en soutane.
La Meute ne tarde pas à repartir en direction de la commune Les Vans, puis de Villefort. Nos arsouilleurs doivent faire attention où ils posent les pattes, la route est parsemée de Bogues de châtaignes sur les premiers kilomètres. Ca doit pas le faire de se viander sur une châtaigne, pas plus que de se prendre une châtaigne par un Charal. Les teutons partent en tête, tentant de tordre la Meute en torturant leurs tréteaux qui font teuf teuf[4]. Cette portion de route est génialissime. Tout le monde connaît le caviar d’aubergine, le caviar d’esturgeon, désormais il faudra aussi compter sur le caviar de virolos. Mais revenons-en à nos loups garous, on prend les mêmes et on recommence. GVB et Charly se démènent comme deux beaux diables aux avant-postes, rivalisant d’adresse pour se faire efficacement plaisir. Un 4X4 leur fera une belle petite frayeur en empiétant sur leur trajectoire, mais n’entamera pas leur enthousiasme à l’essorage. Flat dog n’est pas en reste puisqu’il leur suce la roue. A ce petit jeu Günther gagne la première manche. Il cède magnanime la première place à Charly qui se met le compte au taquet sur une dizaine de virages. Flat dog est dans sa roue tel un aigle guettant sa proie, ou un chat sa boîte de kitekat. Le compte est bon pour Charly qui relève sa visière et laisse le nouveau chien fou de la Meute s’envoler pour la suite du programme.
12h04, km 209. Flat dog, met toute la gomme. Il reste bien droit sur sa moto, calé sur ses appuis. La moto se tasse sur un angle défiant la gravité. Flat dog enchaine un premier gauche, puis un petit droit, puis c’est le tout droit façon Holiday on ice. Notre teuton têtu finit par tâter du bitume après un freinage d’anthologie qu’il complètera de ce que nous appellerons désormais « le Flat freinage » : le freinage à plat, moto couchée sur le ventre[5]. C’est aussi ce qui s’appelle se vautrer dans le caviar. Günther aide Flat dog à relever sa moto. La R1100S a laissé une belle trace de freinage sur le bitume et une tranchée de 60 dans le gravier, s’arrêtant à deux mètres d’un muret ras de sol. En contrebas la colline boisée. Flat dog l’a échappé belle. Deux mètres de plus et c’était soit le valdingue sur le flanc de la colline, soit un arbre de face, puis le valdingue sur le flanc de la colline. Flat dog s’en sort avec quelques côtes froissées. La moto n’a pas trop chargé. Quelques éraflures par ci par là. Rien de grave.
Flat dog : « J’essorais, poignée dans l’angle, quand l’allumage s’est coupé. Le temps d’amorcer le virage suivant, les gaz sont revenus sans crier gare. Trop tard pour la traj’. Il ne restait plus qu’à freiner et à coucher. »
Günther : « En fait Flat dog a vu des cèpes sur le bord de la route. »
Nos arsouilleurs sont quelque peu refroidis. Dommage qu’il n’y ait pas Findus. Quelques kilomètres plus loin, l’appel du caviar de virolo est plus fort que les sirènes d’alerte de Sainte Gamelle. Le galbe de la route de Villefort à Génolhac est bien trop parfait. Imaginez une enfilade de virages sur 15 km, bitume à granulosité idéale, bas-côtés dégagés, bonne visibilité, il n’y a qu’à déhancher et enrouler à l’infini. Personne ne va s’en priver.
J’sais pas si vous avez remarqué, mais après un bout de route génial, il y a souvent une portion de route foireuse. La D998[6] est un modèle du genre. Un bon nappage de gravillons comme les aime Tom. Une portion bien tape cul comme les aiment « Hulkette », « la Palourde 0% de matière grasse » et les propriétaires d’hypersport. Ne faut-il pas souffrir pour obtenir la rédemption et accéder au paradis ?
Le paradis se matérialise au niveau du col de la Croix de Berthel, sur le versant sud du Mont Lozère, démarcation de la ligne de partage des eaux. La vue qui s’offre à nos pupilles est unique. Une vallée bordée d’arbres accompagne les affluents du Tarn, vers lesquels se précipitent de nombreux rus[7]. Des montagnes arborées se découpent à l’horizon. La route est bordée de roches brunâtres (schiste) qui semblent teintées du sang des camisards, des huguenots et de l’abbé du Chayla. Nos narines sont interpellées par des fragrances rares, celles de la réglisse, des bouleaux, des hêtres, des châtaigniers et des jeunets sauvages. Au cours de la descente on a l’impression que le paysage se rétrécit. Il est vrai que l’atmosphère limpide de cet après-midi de début octobre tend à rapprocher les plans lointains.
La rédaction vous aurait bien raconté à nouveau l’histoire du Pont de Montvert, et de la persécution des protestants. Mais pour éviter une redite bégayante, synonyme de manque d’inspiration ou premiers signes de la maladie d’Alzheimer, je préfère renvoyer les louveteaux, à la lecture du compte rendu moisi du 4 juin 2006, joint pour l’occasion. Dans ce dernier vous retrouverez en détail quelques pages sombres de l’histoire du Pont de Montvert.
13h15, km 265, 18°. La Meute stationne sur les berges du Tarn, à quelques mètres du Pont de Montvert. GVB nous guide sur quelques centaines de mètres vers un paradis minéral et liquide. Le Tarn emprunte une cascade d’une dizaine de mètres. Il réalise rien que pour nos yeux, un saut de l’ange perpétuel, dans un écrin de nature préservée des travers de l’homme.
Hulk : « J’ai fait revoir ma suspension. Ma colonne de direction était dévissée… »
Hulkette : « Maintenant que la suspension est réglée, la moto est redevenue un vrai tape cul. »
Hulk : « Qui est-ce qui s’occupe du prochain itinéraire ? »
Günther : « En novembre, Vador va nous faire l’itinéraire pour aller chercher les girolles. »
Vador : « Tu ne sais pas ce que c’est d’ouvrir en grand. »Ducat’ Moisie : « Non c’est toi Hulk qui t’occupe de celui de novembre. »
[1] NDLR : Une première et une dernière. Sic (Sic transit gloria mundi. Ainsi passe la gloire du monde.)
[2] Jésus : Saucisson de Lyon. Sa physionomie est râblée. Il est court et rond. Les morceaux de viande sont choisis parmi les parties nobles du cochon. Il est lui aussi mis sous filet après embossage, ce qui lui donne cet air de marchande de pain de fesse dans ses bas résille (le saucisson, pas Charly). Les petits bourrelets de chair débordent de ce carcan de lingerie et donnent envie de croquer dans le Jésus à pleine dents.
[3] Chants Zardiens : Equivalent des chants grégoriens, mais avec des pots d’échappement Zard. Cherchez pas les filles, vous ne pouvez pas comprendre.
[4] NDLR : La rédaction vous avait déjà fait le coup de l’allitération en T, mais ne résiste pas à l’envie de bisser.
[5] NDLR : La béhème est plutôt couchée sur la mamelle droite.
[6] NDLR : Toute allusion à la marque moisie à cet instant précis du récit serait discriminatoire voire diffamatoire.
[7] NDLR : A ne pas confondre avec rut.
Günther Von : « Dis plutôt que vous êtes restés collés et que vous n’avez trouvé personne pour vous balancer un seau d’eau. »
Robocop : « Aujourd’hui il y avait une sortie du club SP1… »
Hulkette : « Et ils roulent comment ? »
Robocop : « Ils roulent tranquille et surtout ils respectent la vitesse limite dans les villages. »
La Meute repart dare-dare pour respecter un road book planifié dans les moindres détails. Une première[1] dans l’histoire de notre groupe de décérébrés. La montée des Angles est avalée à près de 200, mais ensuite le rythme ralentit. 120 130. GVB adopte un rythme coolé, il roule au rétro, dosant sa torsion de poignée en fonction des poursuivants. Quelques kilomètres plus loin, la Meute dépasse Pont Saint Esprit sans anicroches et se gare pour une première pause pipi officielle avec feuilles de vigne à volonté.
Km 127, 10h23, 17°. Du côté de Saint-Just, Robocop entame une discussion fantasmagorique avec un vieillard qui promène son cleps.
Le vieillard : « J’ai gardé une Honda Accord 23 ans, j’ai jamais eu un problème. »
Robocop : « Honda il n’y a rien de mieux, les motos, les voitures… »
Le vieillard : « …et même les motoculteurs. »
Ce n’est pas le tout de raconter des conneries, il faut aussi penser à rouler. On ne peut pas se lasser de la route des gorges de l’Ardèche. La Meute l’a prise par devant et par derrière, une fois à sec, une fois trempée, pas plus tard qu’au mois d’août, mais rien n’y fait, on revient toujours à ses premiers amours. Ces 36 kilomètres sont un pur bonheur pour le virologue averti. C’est Günther qui dégage la route. Dans un run solitaire d’anthologie, il fait fi des cailloux, des chiens et des chasseurs qui constellent le bitume comme les bouloches de gomme sur les pneus de Robocop. Derrière, Charly et Flat dog prennent leur pied en entrelaçant leurs trajectoires tel des skieurs de slalom géant. Vador et Hulk se frisent sur leurs ZX10 surpuissants passant tout sur le couple. En parlant de couple, Hulkette et Padmé… la Palourde prient Sainte Gerbe. Sainte Gerbe cette religieuse qui encourageait ses ouailles à ne rien avaler et à tout recracher. Robocop pousse Ducat’ Moisie dans ses derniers retranchements en jouant le rôle de la moto balais à turbo réacteurs.
10h23, Km 163, 18°. La Meute est rendue à Vallon-Pont-D’arc. Nos arsouilleurs du dimanche admirent quelques instants l’architecture colossale de l’arc de pierre millénaire. En juillet dernier, l’endroit grouillait de touristes. Il n’y avait même pas la place de poser une fesse sur les berges de l’Ardèche.
La Telline extra light : « Vous avez vu le gravier ? »
Hulk : « J’ai mis le pied, la moto est partie... »
Robocop : « J’avais dit que je faisais la moto balai… mais c’est vous qui balayez. »
La sortie de Vallon-Pont-D’arc se fait sagement… derrière un Peugeot expert de la gendarmerie nationale. Une escorte officielle pour rallier la station-service la plus proche en quelque sorte. Des fois les bleus laissent filer d’excellents clients potentiels sans même s’en apercevoir. Le temps de refaire les niveaux pour les machines et les lests, la caravane repart pour de nouvelles aventures gazières.
Ducat’ Moisie : « Les filles, vous devriez aller faire pipi là-bas… il y a une haie de pyracanthas. »
Charly inaugure une nouvelle cascade, il roule en Jésus[2]. Non !!! Pas comme les gros saucissons lyonnais !!!! Notre TeuTon roule les bras en croix. Après Zavatta et Bouglione, Charly Wheels est mûr pour : nous organiser une sortie au Vatican, embrasser Sainte Gerbe, opter pour une vie érémitique au monastère de Sainte Poignée-dans-l’coin-sur-l’angle, servir de paratonnerre quand on va chez Cagoule Man, mendier son sans plomb, partir en croisade contre l’envahisseur japonais, ou en quête de la spiritualité sur l’angle, donner dans le chant Zardien[3], se laisser faire un intérieur après avoir subi un extérieur et… rouler en soutane.
La Meute ne tarde pas à repartir en direction de la commune Les Vans, puis de Villefort. Nos arsouilleurs doivent faire attention où ils posent les pattes, la route est parsemée de Bogues de châtaignes sur les premiers kilomètres. Ca doit pas le faire de se viander sur une châtaigne, pas plus que de se prendre une châtaigne par un Charal. Les teutons partent en tête, tentant de tordre la Meute en torturant leurs tréteaux qui font teuf teuf[4]. Cette portion de route est génialissime. Tout le monde connaît le caviar d’aubergine, le caviar d’esturgeon, désormais il faudra aussi compter sur le caviar de virolos. Mais revenons-en à nos loups garous, on prend les mêmes et on recommence. GVB et Charly se démènent comme deux beaux diables aux avant-postes, rivalisant d’adresse pour se faire efficacement plaisir. Un 4X4 leur fera une belle petite frayeur en empiétant sur leur trajectoire, mais n’entamera pas leur enthousiasme à l’essorage. Flat dog n’est pas en reste puisqu’il leur suce la roue. A ce petit jeu Günther gagne la première manche. Il cède magnanime la première place à Charly qui se met le compte au taquet sur une dizaine de virages. Flat dog est dans sa roue tel un aigle guettant sa proie, ou un chat sa boîte de kitekat. Le compte est bon pour Charly qui relève sa visière et laisse le nouveau chien fou de la Meute s’envoler pour la suite du programme.
12h04, km 209. Flat dog, met toute la gomme. Il reste bien droit sur sa moto, calé sur ses appuis. La moto se tasse sur un angle défiant la gravité. Flat dog enchaine un premier gauche, puis un petit droit, puis c’est le tout droit façon Holiday on ice. Notre teuton têtu finit par tâter du bitume après un freinage d’anthologie qu’il complètera de ce que nous appellerons désormais « le Flat freinage » : le freinage à plat, moto couchée sur le ventre[5]. C’est aussi ce qui s’appelle se vautrer dans le caviar. Günther aide Flat dog à relever sa moto. La R1100S a laissé une belle trace de freinage sur le bitume et une tranchée de 60 dans le gravier, s’arrêtant à deux mètres d’un muret ras de sol. En contrebas la colline boisée. Flat dog l’a échappé belle. Deux mètres de plus et c’était soit le valdingue sur le flanc de la colline, soit un arbre de face, puis le valdingue sur le flanc de la colline. Flat dog s’en sort avec quelques côtes froissées. La moto n’a pas trop chargé. Quelques éraflures par ci par là. Rien de grave.
Flat dog : « J’essorais, poignée dans l’angle, quand l’allumage s’est coupé. Le temps d’amorcer le virage suivant, les gaz sont revenus sans crier gare. Trop tard pour la traj’. Il ne restait plus qu’à freiner et à coucher. »
Günther : « En fait Flat dog a vu des cèpes sur le bord de la route. »
Nos arsouilleurs sont quelque peu refroidis. Dommage qu’il n’y ait pas Findus. Quelques kilomètres plus loin, l’appel du caviar de virolo est plus fort que les sirènes d’alerte de Sainte Gamelle. Le galbe de la route de Villefort à Génolhac est bien trop parfait. Imaginez une enfilade de virages sur 15 km, bitume à granulosité idéale, bas-côtés dégagés, bonne visibilité, il n’y a qu’à déhancher et enrouler à l’infini. Personne ne va s’en priver.
J’sais pas si vous avez remarqué, mais après un bout de route génial, il y a souvent une portion de route foireuse. La D998[6] est un modèle du genre. Un bon nappage de gravillons comme les aime Tom. Une portion bien tape cul comme les aiment « Hulkette », « la Palourde 0% de matière grasse » et les propriétaires d’hypersport. Ne faut-il pas souffrir pour obtenir la rédemption et accéder au paradis ?
Le paradis se matérialise au niveau du col de la Croix de Berthel, sur le versant sud du Mont Lozère, démarcation de la ligne de partage des eaux. La vue qui s’offre à nos pupilles est unique. Une vallée bordée d’arbres accompagne les affluents du Tarn, vers lesquels se précipitent de nombreux rus[7]. Des montagnes arborées se découpent à l’horizon. La route est bordée de roches brunâtres (schiste) qui semblent teintées du sang des camisards, des huguenots et de l’abbé du Chayla. Nos narines sont interpellées par des fragrances rares, celles de la réglisse, des bouleaux, des hêtres, des châtaigniers et des jeunets sauvages. Au cours de la descente on a l’impression que le paysage se rétrécit. Il est vrai que l’atmosphère limpide de cet après-midi de début octobre tend à rapprocher les plans lointains.
La rédaction vous aurait bien raconté à nouveau l’histoire du Pont de Montvert, et de la persécution des protestants. Mais pour éviter une redite bégayante, synonyme de manque d’inspiration ou premiers signes de la maladie d’Alzheimer, je préfère renvoyer les louveteaux, à la lecture du compte rendu moisi du 4 juin 2006, joint pour l’occasion. Dans ce dernier vous retrouverez en détail quelques pages sombres de l’histoire du Pont de Montvert.
13h15, km 265, 18°. La Meute stationne sur les berges du Tarn, à quelques mètres du Pont de Montvert. GVB nous guide sur quelques centaines de mètres vers un paradis minéral et liquide. Le Tarn emprunte une cascade d’une dizaine de mètres. Il réalise rien que pour nos yeux, un saut de l’ange perpétuel, dans un écrin de nature préservée des travers de l’homme.
Hulk : « J’ai fait revoir ma suspension. Ma colonne de direction était dévissée… »
Hulkette : « Maintenant que la suspension est réglée, la moto est redevenue un vrai tape cul. »
Hulk : « Qui est-ce qui s’occupe du prochain itinéraire ? »
Günther : « En novembre, Vador va nous faire l’itinéraire pour aller chercher les girolles. »
Vador : « Tu ne sais pas ce que c’est d’ouvrir en grand. »Ducat’ Moisie : « Non c’est toi Hulk qui t’occupe de celui de novembre. »
[1] NDLR : Une première et une dernière. Sic (Sic transit gloria mundi. Ainsi passe la gloire du monde.)
[2] Jésus : Saucisson de Lyon. Sa physionomie est râblée. Il est court et rond. Les morceaux de viande sont choisis parmi les parties nobles du cochon. Il est lui aussi mis sous filet après embossage, ce qui lui donne cet air de marchande de pain de fesse dans ses bas résille (le saucisson, pas Charly). Les petits bourrelets de chair débordent de ce carcan de lingerie et donnent envie de croquer dans le Jésus à pleine dents.
[3] Chants Zardiens : Equivalent des chants grégoriens, mais avec des pots d’échappement Zard. Cherchez pas les filles, vous ne pouvez pas comprendre.
[4] NDLR : La rédaction vous avait déjà fait le coup de l’allitération en T, mais ne résiste pas à l’envie de bisser.
[5] NDLR : La béhème est plutôt couchée sur la mamelle droite.
[6] NDLR : Toute allusion à la marque moisie à cet instant précis du récit serait discriminatoire voire diffamatoire.
[7] NDLR : A ne pas confondre avec rut.
Re: Sortie de la meute avec T'Charly et Flatsport.
Charly : « Je poserai bien mes valises dans un coin comme celui là. En ce moment il y a une émission sur la chaine histoire qui se nomme "la Ferme Victorienne" (3 personnes vivent une année dans une ferme comme à l'époque Victorienne en 1850.). Un doux rêve.»
Le café nous est offert amicalement par Charly au bar du commerce, une maison qui lève le coude en famille depuis 1902.
GVB : « On a croisé une bande de chasseurs, ils avaient déjà attaqué l’apéro. »
Flat dog : « Ils avaient la carte des vins sur la tronche. »
GVB : « Alors elle tient mieux sur la selle passager la Palourde ? »
Ducat’ Moisie : « Oui… avec son slip anti dérapant.
Vador : « J’ai pas à me plaindre. »
La palourde gonflée à l’Hélium : « GRRRRR !!!!! »
Von Babaou : « Il faut que l’on en profite dans 5 ans on ne pourra plus rouler, entre la répression et le prix du carburant. »
Hulk : « On roulera sur un rail…. relié à la force par une caténaire. »
15h00, 24°, il est temps de se rentrer, Ducat’ Moisie bat le rappel des troupes.
Hulkette : « J’ai pas bu mon thé, je viens d’allumer ma cigarette et je n’ai pas fait pipi !!! »
Robocop : « J’ai mal à la tête. C’est à cause des vapeurs de la Ducat’. »
Hulkette : « Quand on a de la tension, on a mal à la tête. »
Ducat’ Moisie : « Quelqu’un a un voltmètre ? »
Si Tom avait été là : « Je suis bien dur. Bien irrigué. Au début ça durait des heures… je devais avoir de la tension moi aussi.»
Entre Le Pont de Montvert et Saint-Jean-du-Gard il y a 70 kilomètres ; 70 kils de virolos comprenant la fameuse corniche des Cévennes. Nous devons cette route aux troupes du roi Louis XIV, sous les ordres de l’intendant Basville. Elle fut construite pour lutter plus facilement contre les calvinistes, les camisards cévenols; Son parcours en surplomb des vallées lui conférant un large périmètre d’observation. Mais avant les soldats du roi soleil, cet axe a vraisemblablement été emprunté pour la transhumance dès l’époque gallo romaine et bien avant encore par des motards préhistoriques. Ces derniers roulaient sur les premiers ZX10R… tirés par des tricératops, des Ducati équipées des premières roues Marchesini en schiste, sur le très fameux Honda SP0 ou encore sur un R1200 bœufs.
Florac, Saint-Laurent-de-Trèves, col de Faisses[1] (alt 1026 m), le Pompidou. Nos arsouilleurs du dimanche s’en donnent à cœur joie sur la départementale 9, puis la D260. Günther est à l’attaque en pointe, Charly qui n’est pas dans un bon jour se contente d’assurer dans sa roue. Derrière, à quelques poignées de secondes la riposte s’organise. Hulk mène la danse dans la catégorie lestée, suivi de Vador. Hulkette et « le lest de peu de poids » s’accrochent comme elles peuvent. Flat dog suce la roue de Vador. Trop ? Dans un virage en épingle Hulk voit une roue arriver à sa hauteur alors qu’il est en train de négocier son virage. Flat dog rate le strike d’un poil de fesse[2]. Deux gamelles dans la journée, on n’a jamais eu. Mais il ne faut jamais dire jamais. Robocop gère à distance ce deuxième groupe en torturant ses sliders. Ducat’Moisie est largué, surement à cause d’un problème « d’allumage ». Von B. ralentit au niveau du col de l’exil (alt 705 m) et du dernier carrefour pour regrouper le troupeau, puis c’est la curée sur la dernière descente du col Saint Pierre (alt 597 m).
15h44, km 334, 23°. Au niveau du croisement de la D907 et de la D260, les premiers attendent le retour des poursuivants au niveau du stop. Günther embraye direct en direction de Saint-Jean-du-Gard où est prévue une pause binouze sur son road book. Charly, Robocop traversent la route et attendent la moto balai moisie. Pendant ce temps-là, Hulk sympathise avec un chien errant. Quelques minutes plus tard la Ducati balai est enfin arrivée et GVB revient furax. Ca arrive souvent quand on a une couille coincée dans la couture de sa combarde ou qu’on a ses ours. La solution c’est de boire un bon bol de camomille tous les soirs avant d’aller se coucher
Günther : « On avait prévu la pause à Saint-Jean-du-Gard. Je vous ai attendu comme un clochard. »
Ducat’ Moisie : « Les gars m’ont attendu. Je ne peux plus me déhancher à cause de mes rhumatismes. Bientôt je me déplacerai en déambulateur Ducati. »
Hulk parlant à un chien : « C’est que tu es gentil toi. Autant je te prends comme passager et je laisse Martine. »
Hulkette : « Pourquoi pas, mais moi au moins je connais la route pour rentrer. »
Hulk : « Dans ce cas-là, je vais être obligé de laisser le chien. »
L’ambiance n’est plus à la binouze. De toute façon il faut faire le plein des machines qui tirent la langue depuis lurette. C’est à Anduze que les réservoirs s’emplissent et que la Meute opère sa première mitose[3]. Günther et Charly tracent sur Nîmes puis se rentrent via l’autoroute, tandis que les autres prennent l’option Uzés - Rémoulins.
En rentrant, en direction de Nîmes, Günther et Charly doublent un « 125 rouge ». Quelques kilomètres plus tard, une masse rouge arrive derrière nos frères siamois orange et noir... Diantre il marche à quoi ce 125? Mais en regardant un peu mieux, on s'aperçoit que c'est une multistrada rouge. "Un Ducatiste" venu laver dans l'honneur la désertion de Mister Wheels et Babaou à la marque moisie?
Charly : « Et bien mon coco tu es bien tombé. Entre Babaou qui rumine son énervement et moi qui ai un sursaut de vigueur, si tu veux la guerre tu vas la trouver!! »
En voilà un qui ne toisera plus la marque à hélice. Toujours dans les règles déontologiques de la Meute, notre tandem lâche les fauves, les vitesses fusent, les roues avant décollent, et les postérieurs font une étrange danse vaudoux : un coup à droite, un coup à gauche! Les sliders ripent l'asphalte, la route est rapide, le plaisir est dantesque.
Charly : « Bye Bye coccinella. »
Sur une trentaine de kilomètres le gus recolle le peloton BM à chaque traversée de village, dans la plus pure tradition "Meutesque". Beau joueur le multi reste derrière...
Enfin notre duo twinesque arrive sur une voie rapide, et commence à ouvrir sur quelques centaines de mètres pour arriver à 220km/h au lieu des 110 imposés. Mais il est temps de faire redescendre la testostérone, nos petits amis risqueraient bien de retourner au bercail avec une barbe de 10 jours et mal au cul !!! La multistrada ne réapparaît pas ; Peut être victime d’une panne ? Ou alors son pilote se vide sur le bas-côté, entre deux fougères, en proie à une diarrhée provoquée par tant d'émotion... GVB et Charly se callent sur l'autoroute se laissant aller de temps en temps à des pointes inavouables[4]...
De leur côté nos 5 survivants s’organisent pour déterminer un itinéraire de retour. Au premier rond-point l’équipage vert tire droit.
Hulk : « Si j’avais su j’aurais pris le chien… »
Hulkette, la cousine anorexique du bibendum Michelin se reprend et parvient à nous faire rallier Uzès. Un poil plus tôt Robocop s’est mis à respecter la limitation de vitesse pour la première fois de la journée. A-t-il de la fièvre ? Peut être la grippe A ? En fait il observe un gars qui attend le bus, un dimanche, avec un tee-shirt bleu… et des jumelles. Sur une voie rapide la Meute franchit pour la deuxième fois de la journée la barre des 250 au nez et à la barbe du radar dernier modèle qui se trouve sur la voie opposée. Un peu plus loin et une fois redescendus sur terre, nos arsouilleurs absorbent un groupe de bikers en goguette, le Marseille Chapter France. La rédaction jurerait avoir aperçu Vyper Killer sur un R1 rat bike avec des franges… Enfin rendus à Remoulins nos loups se voient généreusement payer à boire par Hulk… avec le pognon d’Hulkette.
Flat dog rejoint son fief avec le pectoral endolori mais avec la banane. Pour les derniers mohicans le retour sur Avignon est tendu, le tronçon Avignon Cap sud - Lauris est avalé en 20 minutes. Hulk se rentre sur l’Isle en solo, tandis que notre triplette de Belleville se tire la bourre sur les grands bouts droit et les courbes harmonieuses de la D973. Robocop taquine les 220, ralentissant pour absorber les attardés du dimanche en toute sécurité. Vador et Ducat’ Moisie sont dans son sillage. L’allumage de la Ducat’ finit par se rétablir et nous voilà à près de 250 de nouveau. Non me dit maître Capelo !!! 249 ça ne compte pas ! Ca sera donc pour une prochaine fois.
Flat dog : « Muscle pectoral droit douloureux, un peu de mal à bouger, mais ça va. »
Nous voilà rassurés sur ce point.
Comme certains l’on pressentit c’était la der des ders de Günther Von Babaou. La Meute a connu des départs en retraite, des forfaits, des portés disparus, des abandons pour cause de gamelle, des jubilés, des indigestions de gaz, des adieux pour cause de déménagement, des désertions pour cause de chiasse verte, des abandons faute de points, des mutations vers le club de bilboquet géant, voilà notre première démission. C’est le choix de Stefan. Nous perdons un fidèle parmi les fidèles. Souhaitons-lui bonne route.
On se retrouve le 15 novembre pour une « sortie verte » préparée par Hulk et Hulkette.
Fred 1098 dit « Ducat’ Moisie »
[1] NDLR : Il y aurait eu Mistigri ou Tom ils nous auraient fait un jeu de mot à leur façon. Mais là l’inspiration n’y est pas.
[2] NDLR : Bein voilà il suffisait d’attendre.
[3] Mitose : Mode usuel de séparation de la cellule vivante. Dans le cycle de la reproduction, la première cellule subit une mitose, les 2 cellules identiques obtenues de la télophase se séparent à nouveau pour donner 4 cellules, puis 16…etc. A ne pas confondre avec « mycose »…
[4] NDLR : Copyright Charly Wheels éditions Deutschland.
Le café nous est offert amicalement par Charly au bar du commerce, une maison qui lève le coude en famille depuis 1902.
GVB : « On a croisé une bande de chasseurs, ils avaient déjà attaqué l’apéro. »
Flat dog : « Ils avaient la carte des vins sur la tronche. »
GVB : « Alors elle tient mieux sur la selle passager la Palourde ? »
Ducat’ Moisie : « Oui… avec son slip anti dérapant.
Vador : « J’ai pas à me plaindre. »
La palourde gonflée à l’Hélium : « GRRRRR !!!!! »
Von Babaou : « Il faut que l’on en profite dans 5 ans on ne pourra plus rouler, entre la répression et le prix du carburant. »
Hulk : « On roulera sur un rail…. relié à la force par une caténaire. »
15h00, 24°, il est temps de se rentrer, Ducat’ Moisie bat le rappel des troupes.
Hulkette : « J’ai pas bu mon thé, je viens d’allumer ma cigarette et je n’ai pas fait pipi !!! »
Robocop : « J’ai mal à la tête. C’est à cause des vapeurs de la Ducat’. »
Hulkette : « Quand on a de la tension, on a mal à la tête. »
Ducat’ Moisie : « Quelqu’un a un voltmètre ? »
Si Tom avait été là : « Je suis bien dur. Bien irrigué. Au début ça durait des heures… je devais avoir de la tension moi aussi.»
Entre Le Pont de Montvert et Saint-Jean-du-Gard il y a 70 kilomètres ; 70 kils de virolos comprenant la fameuse corniche des Cévennes. Nous devons cette route aux troupes du roi Louis XIV, sous les ordres de l’intendant Basville. Elle fut construite pour lutter plus facilement contre les calvinistes, les camisards cévenols; Son parcours en surplomb des vallées lui conférant un large périmètre d’observation. Mais avant les soldats du roi soleil, cet axe a vraisemblablement été emprunté pour la transhumance dès l’époque gallo romaine et bien avant encore par des motards préhistoriques. Ces derniers roulaient sur les premiers ZX10R… tirés par des tricératops, des Ducati équipées des premières roues Marchesini en schiste, sur le très fameux Honda SP0 ou encore sur un R1200 bœufs.
Florac, Saint-Laurent-de-Trèves, col de Faisses[1] (alt 1026 m), le Pompidou. Nos arsouilleurs du dimanche s’en donnent à cœur joie sur la départementale 9, puis la D260. Günther est à l’attaque en pointe, Charly qui n’est pas dans un bon jour se contente d’assurer dans sa roue. Derrière, à quelques poignées de secondes la riposte s’organise. Hulk mène la danse dans la catégorie lestée, suivi de Vador. Hulkette et « le lest de peu de poids » s’accrochent comme elles peuvent. Flat dog suce la roue de Vador. Trop ? Dans un virage en épingle Hulk voit une roue arriver à sa hauteur alors qu’il est en train de négocier son virage. Flat dog rate le strike d’un poil de fesse[2]. Deux gamelles dans la journée, on n’a jamais eu. Mais il ne faut jamais dire jamais. Robocop gère à distance ce deuxième groupe en torturant ses sliders. Ducat’Moisie est largué, surement à cause d’un problème « d’allumage ». Von B. ralentit au niveau du col de l’exil (alt 705 m) et du dernier carrefour pour regrouper le troupeau, puis c’est la curée sur la dernière descente du col Saint Pierre (alt 597 m).
15h44, km 334, 23°. Au niveau du croisement de la D907 et de la D260, les premiers attendent le retour des poursuivants au niveau du stop. Günther embraye direct en direction de Saint-Jean-du-Gard où est prévue une pause binouze sur son road book. Charly, Robocop traversent la route et attendent la moto balai moisie. Pendant ce temps-là, Hulk sympathise avec un chien errant. Quelques minutes plus tard la Ducati balai est enfin arrivée et GVB revient furax. Ca arrive souvent quand on a une couille coincée dans la couture de sa combarde ou qu’on a ses ours. La solution c’est de boire un bon bol de camomille tous les soirs avant d’aller se coucher
Günther : « On avait prévu la pause à Saint-Jean-du-Gard. Je vous ai attendu comme un clochard. »
Ducat’ Moisie : « Les gars m’ont attendu. Je ne peux plus me déhancher à cause de mes rhumatismes. Bientôt je me déplacerai en déambulateur Ducati. »
Hulk parlant à un chien : « C’est que tu es gentil toi. Autant je te prends comme passager et je laisse Martine. »
Hulkette : « Pourquoi pas, mais moi au moins je connais la route pour rentrer. »
Hulk : « Dans ce cas-là, je vais être obligé de laisser le chien. »
L’ambiance n’est plus à la binouze. De toute façon il faut faire le plein des machines qui tirent la langue depuis lurette. C’est à Anduze que les réservoirs s’emplissent et que la Meute opère sa première mitose[3]. Günther et Charly tracent sur Nîmes puis se rentrent via l’autoroute, tandis que les autres prennent l’option Uzés - Rémoulins.
En rentrant, en direction de Nîmes, Günther et Charly doublent un « 125 rouge ». Quelques kilomètres plus tard, une masse rouge arrive derrière nos frères siamois orange et noir... Diantre il marche à quoi ce 125? Mais en regardant un peu mieux, on s'aperçoit que c'est une multistrada rouge. "Un Ducatiste" venu laver dans l'honneur la désertion de Mister Wheels et Babaou à la marque moisie?
Charly : « Et bien mon coco tu es bien tombé. Entre Babaou qui rumine son énervement et moi qui ai un sursaut de vigueur, si tu veux la guerre tu vas la trouver!! »
En voilà un qui ne toisera plus la marque à hélice. Toujours dans les règles déontologiques de la Meute, notre tandem lâche les fauves, les vitesses fusent, les roues avant décollent, et les postérieurs font une étrange danse vaudoux : un coup à droite, un coup à gauche! Les sliders ripent l'asphalte, la route est rapide, le plaisir est dantesque.
Charly : « Bye Bye coccinella. »
Sur une trentaine de kilomètres le gus recolle le peloton BM à chaque traversée de village, dans la plus pure tradition "Meutesque". Beau joueur le multi reste derrière...
Enfin notre duo twinesque arrive sur une voie rapide, et commence à ouvrir sur quelques centaines de mètres pour arriver à 220km/h au lieu des 110 imposés. Mais il est temps de faire redescendre la testostérone, nos petits amis risqueraient bien de retourner au bercail avec une barbe de 10 jours et mal au cul !!! La multistrada ne réapparaît pas ; Peut être victime d’une panne ? Ou alors son pilote se vide sur le bas-côté, entre deux fougères, en proie à une diarrhée provoquée par tant d'émotion... GVB et Charly se callent sur l'autoroute se laissant aller de temps en temps à des pointes inavouables[4]...
De leur côté nos 5 survivants s’organisent pour déterminer un itinéraire de retour. Au premier rond-point l’équipage vert tire droit.
Hulk : « Si j’avais su j’aurais pris le chien… »
Hulkette, la cousine anorexique du bibendum Michelin se reprend et parvient à nous faire rallier Uzès. Un poil plus tôt Robocop s’est mis à respecter la limitation de vitesse pour la première fois de la journée. A-t-il de la fièvre ? Peut être la grippe A ? En fait il observe un gars qui attend le bus, un dimanche, avec un tee-shirt bleu… et des jumelles. Sur une voie rapide la Meute franchit pour la deuxième fois de la journée la barre des 250 au nez et à la barbe du radar dernier modèle qui se trouve sur la voie opposée. Un peu plus loin et une fois redescendus sur terre, nos arsouilleurs absorbent un groupe de bikers en goguette, le Marseille Chapter France. La rédaction jurerait avoir aperçu Vyper Killer sur un R1 rat bike avec des franges… Enfin rendus à Remoulins nos loups se voient généreusement payer à boire par Hulk… avec le pognon d’Hulkette.
Flat dog rejoint son fief avec le pectoral endolori mais avec la banane. Pour les derniers mohicans le retour sur Avignon est tendu, le tronçon Avignon Cap sud - Lauris est avalé en 20 minutes. Hulk se rentre sur l’Isle en solo, tandis que notre triplette de Belleville se tire la bourre sur les grands bouts droit et les courbes harmonieuses de la D973. Robocop taquine les 220, ralentissant pour absorber les attardés du dimanche en toute sécurité. Vador et Ducat’ Moisie sont dans son sillage. L’allumage de la Ducat’ finit par se rétablir et nous voilà à près de 250 de nouveau. Non me dit maître Capelo !!! 249 ça ne compte pas ! Ca sera donc pour une prochaine fois.
Flat dog : « Muscle pectoral droit douloureux, un peu de mal à bouger, mais ça va. »
Nous voilà rassurés sur ce point.
Comme certains l’on pressentit c’était la der des ders de Günther Von Babaou. La Meute a connu des départs en retraite, des forfaits, des portés disparus, des abandons pour cause de gamelle, des jubilés, des indigestions de gaz, des adieux pour cause de déménagement, des désertions pour cause de chiasse verte, des abandons faute de points, des mutations vers le club de bilboquet géant, voilà notre première démission. C’est le choix de Stefan. Nous perdons un fidèle parmi les fidèles. Souhaitons-lui bonne route.
On se retrouve le 15 novembre pour une « sortie verte » préparée par Hulk et Hulkette.
Fred 1098 dit « Ducat’ Moisie »
[1] NDLR : Il y aurait eu Mistigri ou Tom ils nous auraient fait un jeu de mot à leur façon. Mais là l’inspiration n’y est pas.
[2] NDLR : Bein voilà il suffisait d’attendre.
[3] Mitose : Mode usuel de séparation de la cellule vivante. Dans le cycle de la reproduction, la première cellule subit une mitose, les 2 cellules identiques obtenues de la télophase se séparent à nouveau pour donner 4 cellules, puis 16…etc. A ne pas confondre avec « mycose »…
[4] NDLR : Copyright Charly Wheels éditions Deutschland.
Re: Sortie de la meute avec T'Charly et Flatsport.
je fais mon chieur mais où sont les photos, on s'épuise même avec plaisir de ne pas avoir quelques choses à se m'être sous la rétine en lisant se croustillant CR.
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...à pied
Re: Sortie de la meute avec T'Charly et Flatsport.
La moto de notre Redac en Chef "Ducat'moisie" dans son milieu naturel (Fred si tu nous lis )
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Re: Sortie de la meute avec T'Charly et Flatsport.
Plus de peur que de mal...
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Re: Sortie de la meute avec T'Charly et Flatsport.
Günther Von babaou et ses fans...
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Re: Sortie de la meute avec T'Charly et Flatsport.
Pour la deuxième photo : encore un 1100S qui retourne brouter !
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