A nos familles
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A nos familles
J'ai été marqué par la disparition de Momo. Je le connaissais pas, je suis nouveau sur le forum.
C'est pour cela que je ne me suis pas permis d'intervenir sur les sujets qui lui sont consacrés.
Néanmoins, son histoire me travaille depuis, et c'est aujourd'hui que je parviens plus ou moins adroitement à expliquer ce que je ressens.
D'abord je ne comprenais pas pourquoi cela me faisais autant cogiter, moi qui malheureusement suis régulièrement confronter à cette lourde tâche d'annoncer cette sorte de mauvaise nouvelle.
Puis j'ai compris que c'est parce que tu comme moi il avait une compagne et une fille de 3 ans et étais motard.
Le problème est que nous sommes tous motard par choix, et ce qui fait chaud au coeur, c'est que ce choix ne peut être compris que par d'autres motards.
Comment en effet, celui qui n'a jamais fait de moto, peut comprendre;
-que l'ont affronte vent, bruit, froid, gravillons, huile, glissière de sécurité, voitures, camions et autres, bref risquer la mort à chaque coin de rue, pour le simple plaisir d'être une moto ?
-qu'allonger sur un lit d’hôpital, on ne pense qu'à la date ou l'on pourra remonter dessus ?
Ce choix, si nous le faisons librement, nous l'imposons à nos proches. Et si nous profitons égoïstement des milles plaisirs procurés par nos montures, c'est nos proches qui angoissent dès la moindre minute de retard.
Un grand merci à eux d'accepter par amour notre dangereuse passion nécessaire à notre équilibre, car la plus lourde tâche leur incombe.
C'est une banalité, mais le plus dure c'est pour ceux qui reste.
Alors la moindre des choses que nous leur devons c'est la plus grande prudence possible, même si malheureusement Momo en est le triste exemple cela ne suffit parfois pas.
C'est pour cela, qu'en ce moment, lorsque je tourne la clé de contact de mon HP2, j'ai une pensé pour Momo, ses proches et les notres...
C'est pour cela que je ne me suis pas permis d'intervenir sur les sujets qui lui sont consacrés.
Néanmoins, son histoire me travaille depuis, et c'est aujourd'hui que je parviens plus ou moins adroitement à expliquer ce que je ressens.
D'abord je ne comprenais pas pourquoi cela me faisais autant cogiter, moi qui malheureusement suis régulièrement confronter à cette lourde tâche d'annoncer cette sorte de mauvaise nouvelle.
Puis j'ai compris que c'est parce que tu comme moi il avait une compagne et une fille de 3 ans et étais motard.
Le problème est que nous sommes tous motard par choix, et ce qui fait chaud au coeur, c'est que ce choix ne peut être compris que par d'autres motards.
Comment en effet, celui qui n'a jamais fait de moto, peut comprendre;
-que l'ont affronte vent, bruit, froid, gravillons, huile, glissière de sécurité, voitures, camions et autres, bref risquer la mort à chaque coin de rue, pour le simple plaisir d'être une moto ?
-qu'allonger sur un lit d’hôpital, on ne pense qu'à la date ou l'on pourra remonter dessus ?
Ce choix, si nous le faisons librement, nous l'imposons à nos proches. Et si nous profitons égoïstement des milles plaisirs procurés par nos montures, c'est nos proches qui angoissent dès la moindre minute de retard.
Un grand merci à eux d'accepter par amour notre dangereuse passion nécessaire à notre équilibre, car la plus lourde tâche leur incombe.
C'est une banalité, mais le plus dure c'est pour ceux qui reste.
Alors la moindre des choses que nous leur devons c'est la plus grande prudence possible, même si malheureusement Momo en est le triste exemple cela ne suffit parfois pas.
C'est pour cela, qu'en ce moment, lorsque je tourne la clé de contact de mon HP2, j'ai une pensé pour Momo, ses proches et les notres...
fazermikey- Age : 48
Localisation : rouen
votre monture : hp2 sport
Humeur : joyeuse
Re: A nos familles
Belle pensée...
Et tu as tout à fait raison, nous imposons à nos proches des journées de stress pour pouvoir assouvir notre passion et entretenir notre plaisir.
C'est aussi le cas pour moi, à chaque sortie dans les Vosges ma femme stresse tellement que je dois l'appeler régulièrement pour la rassurer.
Étrangement elle n'a pas ce stress quand je pars au boulot tous les jours à moto, les risques sont pourtant mille fois plus importants en "mode interception"...
Plus étrange encore, c'est elle ma stress-woman, il y a quelques mois, qui s'est faite percuter par une voiture alors qu'elle était à vélo au centre ville de Strasbourg. Un abruti qui avait brûlé une priorité lui a roulé dessus !!!
Comme quoi effectivement la prudence est une chose, la fatalité en est une autre...
Et tu as tout à fait raison, nous imposons à nos proches des journées de stress pour pouvoir assouvir notre passion et entretenir notre plaisir.
C'est aussi le cas pour moi, à chaque sortie dans les Vosges ma femme stresse tellement que je dois l'appeler régulièrement pour la rassurer.
Étrangement elle n'a pas ce stress quand je pars au boulot tous les jours à moto, les risques sont pourtant mille fois plus importants en "mode interception"...
Plus étrange encore, c'est elle ma stress-woman, il y a quelques mois, qui s'est faite percuter par une voiture alors qu'elle était à vélo au centre ville de Strasbourg. Un abruti qui avait brûlé une priorité lui a roulé dessus !!!
Comme quoi effectivement la prudence est une chose, la fatalité en est une autre...
L'olive bleue- Age : 51
Localisation : Strasbourg
votre monture : Dans mes rêves ???
Humeur : PFFFFFFFFFFFFFFF !!!!
Re: A nos familles
L'olive bleue a écrit:Belle pensée...
Et tu as tout à fait raison, nous imposons à nos proches des journées de stress pour pouvoir assouvir notre passion et entretenir notre plaisir.
C'est aussi le cas pour moi, à chaque sortie dans les Vosges ma femme stresse tellement que je dois l'appeler régulièrement pour la rassurer.
Étrangement elle n'a pas ce stress quand je pars au boulot tous les jours à moto, les risques sont pourtant mille fois plus importants en "mode interception"...
Plus étrange encore, c'est elle ma stress-woman, il y a quelques mois, qui s'est faite percuter par une voiture alors qu'elle était à vélo au centre ville de Strasbourg. Un abruti qui avait brûlé une priorité lui a roulé dessus !!!
Comme quoi effectivement la prudence est une chose, la fatalité en est une autre...
J'espère qu'elle va bien ?
fazermikey- Age : 48
Localisation : rouen
votre monture : hp2 sport
Humeur : joyeuse
Re: A nos familles
C'est vrai que notre passion, la moto, n'est pas sans risque. C'est vrai que nos proches sont ceux qui subissent cette passion et la redoute le plus. C'est vrai que dans notre monde sécuritaire nous sommes des extra-terrestres car nous acceptons ce risque (le risque de broyer sa moto fétiche à Ledenon - Hien Bruno) Pourtant c'est la vie, la vie à un début, une fin et être vivant c'est prendre des risques.
Momo a vécu comme il aime et c'est bien, mais nous nous mettons tous à culpabiliser non pas de la fatalité, mais de ne pas avoir préparé nos proches à cette fin probable. Ce qui est fou c'est que la mort est inévitable et pourtant nous faisons comme si elle n'existait pas. Bref nous allons aux putes sans avoir pris nos cartes bleu.
Dès fois même, quand tu veux les préparer, ils ne veulent pas entendre. bref Il n'y a pas plus aveugle qu'une sourde
Momo a vécu comme il aime et c'est bien, mais nous nous mettons tous à culpabiliser non pas de la fatalité, mais de ne pas avoir préparé nos proches à cette fin probable. Ce qui est fou c'est que la mort est inévitable et pourtant nous faisons comme si elle n'existait pas. Bref nous allons aux putes sans avoir pris nos cartes bleu.
Dès fois même, quand tu veux les préparer, ils ne veulent pas entendre. bref Il n'y a pas plus aveugle qu'une sourde
Bobby95- Age : 58
Localisation : 95
votre monture : Ninjette
Humeur : Quand tu ne sais pas ou tu vas, il faut y aller le plus vite possible.
Re: A nos familles
Tout est rentré dans l'ordre... ... mercifazermikey a écrit:J'espère qu'elle va bien ?
L'olive bleue- Age : 51
Localisation : Strasbourg
votre monture : Dans mes rêves ???
Humeur : PFFFFFFFFFFFFFFF !!!!
Re: A nos familles
Salut "Fazermickey"
Ton sentiment sur le sujet, et surtout cette opportune façon de remettre nos proches au centre du débat cristalise en quelque sorte tout un tas d'idées que je mijote depuis belle lurette, et que la disparition de notre ami Momo n'a pu qu'amplifier...
Sans compter que je suis encore "puni" pour deux mois, sur les 5 au total où les autorités bienveillantes de mon pays pensent à mon bien...
C'en est devenu même un sujet de plaisanterie avec un vieux pote, Ducatiste et nez-en-moins fin pilote, au cours d'une conversation je lui ai sorti que nous devrions nous mitonner des réunions "A.A"... pour "arsouilleurs anonymes"...
Cela donnerait ceci:
- "Bonsoir, je m'appelle le Gnac, je souffre d'une incapacité chronique à rouler lentement dès que je pose mes fesses sur une moto et cela a des conséquences sur ma famille et sur mon boulot"...
- les autres, en choeur: "bonsoir le Gnaaaaaaacccc" !
MDR !
Plaisanterie mise-à-part, depuis mon premier "2 roues à moteur", un cyclo à l'âge de 14 ans, ma famille me prédisait une mort certaine.. c'est dire si le décor est posé, et si en la matière, nous avons souvent l'impression d'être "seuls contre tous"...
Mon épouse par exemple, a beau avoir planté ma 1200 S dans le budget familial en 2006 pour l'étiquetter "cadeau de 40 ans", et accepter implicitement le fait que la moto fait partie de moi, de mon fonctionnement, et que c'est le "meilleur antidépresseur connu à ce jour"... je sais bien à quel point elle se soucie de cette fatalité qui pourrait me tomber dessus... ou plutôt sur elle et nos enfants... !
A la réflexion, j'ai mis des années à comprendre que ce n'était que son inquétude, témoin de son attachement, qui m'a fait longtemps prendre ses réflexions ou limites concernant mes vélléités d'usage de ma moto pour une sorte de "conflit"...
Ce n'est en fait pas du tout cela, elle en est même à vouloir en faire un jour....
Tout ça pour dire que cela fait belle lurette maintenant que je ne passe pas une saison sans me poser 1012 questions sur l'usage que je fais de la moto, devrais-je encore en faire sur la route, si oui avec autre chose qu'une si efficace sportive ? ou devrais-je tout balancer et ne faire que de la piste ? J'en étais d'ailleurs à cela lorsque le continental circus a connu ses drames il y a peu...
Donc on n'en sort pas: la moto est indisociable d'une certaine notion de danger...
Alors oui, le drame de cet été n'a pas été facile à avaler... parce qu'on a beau avoir tous en tête "cette satanée statistique", lorsque elle passe plus près de nous, en sacrifiant des gens proches, ou au minimum connus... on se dit qu'on était pas loin nous-même de tomber "du mauvais coté de la statistique"... Ce que tu dis "Fazer", au sujet de l'identification qu'on peut vivre avec Momo du simple fait que nous pouvons être maris et pères ici, et pas seulement des "gentlemens drivers" qui aiment à tirer un peu sur le câble de leur moto, est au centre sans doute des interrogations d'un grand nombre d'entre-nous...
Seulement, on y pense pas toujours... car au delà de ce tableau sinistre à force de réalisme, la vérité reste bel et bien que nous vivons des sensations, des expériences et des rencontres formidables, dès que nous enfilons notre casque !
Qu'en effet, notre représentation du monde une fois revêtu le costume du motard, ainsi que nos ressentis divers sur la pratique de notre activité de prédilection et surtout, de ce que cela nous apporte, au plus profond de nous-même, est totalement inexplicable au yeux des "simples mortels", et que bon nombre de nos explications seraient absolument et irremédiablement incompréhensibles !
J'ai toujours eu à l'esprit que dès que je pars en moto, c'est un peu comme si je "vole" un peu du temps que la famille peut passer ensemble, bien que quelque part nécessaire à mon équilibre... cette discussion amène une dimension différente encore: ce n'est pas seulement le temps dont il s'agit, mais aussi, avec un peu de malchance, de notre simple existence....
Alors le titre de ce topic est définitivement approprié, nos familles, bon gré mal gré, supportent le poids de nos besoins d'évasion, de liberté, de sensations, il est bon de s'en rappeler et de leur en savoir gré !
Je me suis convaincu souvent, et de plus en plus avec le temps qui passe, que "si je suis encore là, c'est que je ne suis pas trop à coté de mes pompes", que j'ai accumulé de l'expérience, que je suis devenu un vieux renard rusé et attentif et que, par conséquent, je risque moins aujoud'hui que hier, et moins encore demain qu'aujourd'hui... Ce qui pourrait même s'avérer exact, sur plusieurs critères... et puis voilà, comme en témoigne la première réaction de mon épouse lorsque, livide, je venais de lire le SMS de Boxer53 au sujet de Momo depuis l'autre coté du monde en vacances - "comment ? un gars qui roule comme toi, avec la même moto !!!?" - la réalité s'est chargée de me rappeler que la fatalité existe... un autre en a payé le prix cette fois ci !
Et puis il ne s'est pas écoulé plus de trois semaines depuis le roulage à Lédenon... j'y avais fait sa connaissance d'ailleurs... du personnage attachant, mais aussi de son niveau de pilotage, très proche du mien...
J'ai même été amené à me demander si ce n'était pas providentiel que je sois privé de permis cet été... je sais, c'est idiot... mais devant une frappe à l'aveugle comme ça... je me suis dit que n'étant pas sur la route à moto... je ne pouvais pas être pris par la statistique.... en tout cas pas celle-ci...
Je n'aurai pas trop de l'hiver pour me remettre les idées en place sans doute...
Enfin voilà, cela fait un bout de temps que je pensais vous faire partager ces pensées, j'ai retapé 20 fois ce texte dans ma tête alors que je n'étais pas devant un clavier... il y a sûrement encore des tonnes de choses que j'aurais voulu dire... ou pas... allez savoir...
L'hiver approche.... arf ! on aura le temps d'en faire le tour sans doute...
A vous lire !
Ton sentiment sur le sujet, et surtout cette opportune façon de remettre nos proches au centre du débat cristalise en quelque sorte tout un tas d'idées que je mijote depuis belle lurette, et que la disparition de notre ami Momo n'a pu qu'amplifier...
Sans compter que je suis encore "puni" pour deux mois, sur les 5 au total où les autorités bienveillantes de mon pays pensent à mon bien...
C'en est devenu même un sujet de plaisanterie avec un vieux pote, Ducatiste et nez-en-moins fin pilote, au cours d'une conversation je lui ai sorti que nous devrions nous mitonner des réunions "A.A"... pour "arsouilleurs anonymes"...
Cela donnerait ceci:
- "Bonsoir, je m'appelle le Gnac, je souffre d'une incapacité chronique à rouler lentement dès que je pose mes fesses sur une moto et cela a des conséquences sur ma famille et sur mon boulot"...
- les autres, en choeur: "bonsoir le Gnaaaaaaacccc" !
MDR !
Plaisanterie mise-à-part, depuis mon premier "2 roues à moteur", un cyclo à l'âge de 14 ans, ma famille me prédisait une mort certaine.. c'est dire si le décor est posé, et si en la matière, nous avons souvent l'impression d'être "seuls contre tous"...
Mon épouse par exemple, a beau avoir planté ma 1200 S dans le budget familial en 2006 pour l'étiquetter "cadeau de 40 ans", et accepter implicitement le fait que la moto fait partie de moi, de mon fonctionnement, et que c'est le "meilleur antidépresseur connu à ce jour"... je sais bien à quel point elle se soucie de cette fatalité qui pourrait me tomber dessus... ou plutôt sur elle et nos enfants... !
A la réflexion, j'ai mis des années à comprendre que ce n'était que son inquétude, témoin de son attachement, qui m'a fait longtemps prendre ses réflexions ou limites concernant mes vélléités d'usage de ma moto pour une sorte de "conflit"...
Ce n'est en fait pas du tout cela, elle en est même à vouloir en faire un jour....
Tout ça pour dire que cela fait belle lurette maintenant que je ne passe pas une saison sans me poser 1012 questions sur l'usage que je fais de la moto, devrais-je encore en faire sur la route, si oui avec autre chose qu'une si efficace sportive ? ou devrais-je tout balancer et ne faire que de la piste ? J'en étais d'ailleurs à cela lorsque le continental circus a connu ses drames il y a peu...
Donc on n'en sort pas: la moto est indisociable d'une certaine notion de danger...
Alors oui, le drame de cet été n'a pas été facile à avaler... parce qu'on a beau avoir tous en tête "cette satanée statistique", lorsque elle passe plus près de nous, en sacrifiant des gens proches, ou au minimum connus... on se dit qu'on était pas loin nous-même de tomber "du mauvais coté de la statistique"... Ce que tu dis "Fazer", au sujet de l'identification qu'on peut vivre avec Momo du simple fait que nous pouvons être maris et pères ici, et pas seulement des "gentlemens drivers" qui aiment à tirer un peu sur le câble de leur moto, est au centre sans doute des interrogations d'un grand nombre d'entre-nous...
Seulement, on y pense pas toujours... car au delà de ce tableau sinistre à force de réalisme, la vérité reste bel et bien que nous vivons des sensations, des expériences et des rencontres formidables, dès que nous enfilons notre casque !
Qu'en effet, notre représentation du monde une fois revêtu le costume du motard, ainsi que nos ressentis divers sur la pratique de notre activité de prédilection et surtout, de ce que cela nous apporte, au plus profond de nous-même, est totalement inexplicable au yeux des "simples mortels", et que bon nombre de nos explications seraient absolument et irremédiablement incompréhensibles !
J'ai toujours eu à l'esprit que dès que je pars en moto, c'est un peu comme si je "vole" un peu du temps que la famille peut passer ensemble, bien que quelque part nécessaire à mon équilibre... cette discussion amène une dimension différente encore: ce n'est pas seulement le temps dont il s'agit, mais aussi, avec un peu de malchance, de notre simple existence....
Alors le titre de ce topic est définitivement approprié, nos familles, bon gré mal gré, supportent le poids de nos besoins d'évasion, de liberté, de sensations, il est bon de s'en rappeler et de leur en savoir gré !
Je me suis convaincu souvent, et de plus en plus avec le temps qui passe, que "si je suis encore là, c'est que je ne suis pas trop à coté de mes pompes", que j'ai accumulé de l'expérience, que je suis devenu un vieux renard rusé et attentif et que, par conséquent, je risque moins aujoud'hui que hier, et moins encore demain qu'aujourd'hui... Ce qui pourrait même s'avérer exact, sur plusieurs critères... et puis voilà, comme en témoigne la première réaction de mon épouse lorsque, livide, je venais de lire le SMS de Boxer53 au sujet de Momo depuis l'autre coté du monde en vacances - "comment ? un gars qui roule comme toi, avec la même moto !!!?" - la réalité s'est chargée de me rappeler que la fatalité existe... un autre en a payé le prix cette fois ci !
Et puis il ne s'est pas écoulé plus de trois semaines depuis le roulage à Lédenon... j'y avais fait sa connaissance d'ailleurs... du personnage attachant, mais aussi de son niveau de pilotage, très proche du mien...
J'ai même été amené à me demander si ce n'était pas providentiel que je sois privé de permis cet été... je sais, c'est idiot... mais devant une frappe à l'aveugle comme ça... je me suis dit que n'étant pas sur la route à moto... je ne pouvais pas être pris par la statistique.... en tout cas pas celle-ci...
Je n'aurai pas trop de l'hiver pour me remettre les idées en place sans doute...
Enfin voilà, cela fait un bout de temps que je pensais vous faire partager ces pensées, j'ai retapé 20 fois ce texte dans ma tête alors que je n'étais pas devant un clavier... il y a sûrement encore des tonnes de choses que j'aurais voulu dire... ou pas... allez savoir...
L'hiver approche.... arf ! on aura le temps d'en faire le tour sans doute...
A vous lire !
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C'était beau, ça passait !
Le Gnac- Repère de Freinage
- Age : 58
Localisation : Genève, Suisse
votre monture : Nine-T Racer "spéciale" + K75 S
Humeur : Planquez tout, je suis de retour !!!
Re: A nos familles
Oui nous avons une passion qui comporte un certain niveau de danger.
Et sachant cela, nos épouses peuvent un peu stresser, lorsque nous prenons nos motos que ce soit sur la piste ou sur la route.
Mais l'être humain est comme celà. Il a besoin de motivations et de passions pour vivre. Alors bien sur, il y a les 2 extrêmes: ceux qui vivent pépère leur petite vie, et d'autres qui ont des passions dévorantes qui peut les amener à faire des excès.
Il n'y a donc pas que la moto qui peut se révéler dangereuse. Il y a plein d'autres activités qui comptent leur lot de morts annuels.
Et autour de tout cela, il y a le destin et la chance. Momo avait largement atteint l'âge de raison. Et pourtant, il s'est tué en moto. Parce qu'il a utilisé ce moyen de locomotion ce jour, parce que au lieu de jardiner le samedi matin il est allé au boulot, parce qu'il a décidé de rentrer à une certaine heure, parce qu'il a pris un certain itinéraire, parce à un endroit précis et au même moment, un tracteur s'est engagé sur la route, et parce qu'il n'a pas pu l'éviter..... C'est donc autant la moto que tous les autres facteurs qui l'ont amenés à sa mort.
Personnellement, cela fait 40 ans que je fais de la moto. Toutes ces années ont bien sûr également été parsemées de chutes, sur route ou sur circuit. Un peu d'hôpital, mais toujours beaucoup de chance.
3 chutes sur route auraient pu êtres mortelles, mais la faucheuse n'a pas réussi parce que j'ai eu de la chance.
Alors bien sûr, il ne faut pas trop provoquer ce facteur chance, en roulant comme un débile sur route, et également sur circuit. Parce que à certains moment, elle peux te quitter.
Quand je pense à 3 anciens potes, dont aucun n'était motard, et qui sont morts jeunes parce qu'un cancer les a emporté. Pourquoi?
Alors je préfère vivre ma passion. D'autant plus que moi même j'aurais pu être emporté par cette terrible maladie, si je n'avais pas eu de la chance.
Donc ma devise est simple. Vivre pleinement ce que l'on aime faire, parce que de toute façon cela s'arrêtera un jour, et après il sera trop tard.
Boxer53
Et sachant cela, nos épouses peuvent un peu stresser, lorsque nous prenons nos motos que ce soit sur la piste ou sur la route.
Mais l'être humain est comme celà. Il a besoin de motivations et de passions pour vivre. Alors bien sur, il y a les 2 extrêmes: ceux qui vivent pépère leur petite vie, et d'autres qui ont des passions dévorantes qui peut les amener à faire des excès.
Il n'y a donc pas que la moto qui peut se révéler dangereuse. Il y a plein d'autres activités qui comptent leur lot de morts annuels.
Et autour de tout cela, il y a le destin et la chance. Momo avait largement atteint l'âge de raison. Et pourtant, il s'est tué en moto. Parce qu'il a utilisé ce moyen de locomotion ce jour, parce que au lieu de jardiner le samedi matin il est allé au boulot, parce qu'il a décidé de rentrer à une certaine heure, parce qu'il a pris un certain itinéraire, parce à un endroit précis et au même moment, un tracteur s'est engagé sur la route, et parce qu'il n'a pas pu l'éviter..... C'est donc autant la moto que tous les autres facteurs qui l'ont amenés à sa mort.
Personnellement, cela fait 40 ans que je fais de la moto. Toutes ces années ont bien sûr également été parsemées de chutes, sur route ou sur circuit. Un peu d'hôpital, mais toujours beaucoup de chance.
3 chutes sur route auraient pu êtres mortelles, mais la faucheuse n'a pas réussi parce que j'ai eu de la chance.
Alors bien sûr, il ne faut pas trop provoquer ce facteur chance, en roulant comme un débile sur route, et également sur circuit. Parce que à certains moment, elle peux te quitter.
Quand je pense à 3 anciens potes, dont aucun n'était motard, et qui sont morts jeunes parce qu'un cancer les a emporté. Pourquoi?
Alors je préfère vivre ma passion. D'autant plus que moi même j'aurais pu être emporté par cette terrible maladie, si je n'avais pas eu de la chance.
Donc ma devise est simple. Vivre pleinement ce que l'on aime faire, parce que de toute façon cela s'arrêtera un jour, et après il sera trop tard.
Boxer53
Boxer53- Lièvre
- Age : 71
Localisation : 67450 LAMPERTHEIM
votre monture : K1; R1100S; R1200S ; R1150S piste; R1200S piste ; HP2 sport piste
Humeur : En général bonne
Re: A nos familles
C'est exactement de celà qu'il s'agit en effet Franz' et que je voulais faire percevoir dans mon petit récit plus haut.
Risquer sa vie, c'est savoir sciemment que l'attitude qu'on adopte à un moment donné te mets en danger à plus de 50%, donc dans la partie de non-maîtrise que tu laisses à la fatalité, à la malchance.
Dans la tranche des 0-50% c'est toi qui gère, les limites raisonnables ne sont pas dépassées. Au delà... ???
Ben au delà c'est comme quand trois amis fumeurs vont enterrer leur pote de 40 balais sportif et qui n'a jamais touché une clope de sa vie !!! C'est injuste... c'est la fatalité.
Risquer sa vie, c'est savoir sciemment que l'attitude qu'on adopte à un moment donné te mets en danger à plus de 50%, donc dans la partie de non-maîtrise que tu laisses à la fatalité, à la malchance.
Dans la tranche des 0-50% c'est toi qui gère, les limites raisonnables ne sont pas dépassées. Au delà... ???
Ben au delà c'est comme quand trois amis fumeurs vont enterrer leur pote de 40 balais sportif et qui n'a jamais touché une clope de sa vie !!! C'est injuste... c'est la fatalité.
L'olive bleue- Age : 51
Localisation : Strasbourg
votre monture : Dans mes rêves ???
Humeur : PFFFFFFFFFFFFFFF !!!!
Re: A nos familles
quoique l'on fasse dans la vie, il y a un risque même minime..........
à 16ans j'ai cassé ma motobec 125cc et quelques os contre une pijo 204, vu la violence du choc deplus en volant en l'air et tombant sur le dos j'aurais dut soit y rester soit passer ma vie en fauteuil, le destin en décida autrement, alors même si avec les séquelles 34ans après j'en suis à la 7ème opération du genou que la 8ème est programmée pour x temps
ben il faut apprécier le temps présent.
on connait tous des copains, des amis qui eurent moins de chance, en moto , à pieds , à vélo , à cheval , en voiture......
comme bien d'autres qui conduisent un véhicule pour leur job, quant je suis au volant de mon camion , je parcours en tp 50 000km/an (bon pas cette année.....)
au centre hospi je monte et descends des escaliers avec mes béquilles pour ma rééduc je prends aussi des risques
tout un chacun y est confronté.......
par contre quant je prends mes repas au réfectoire des massues, que je vois des gars en fauteuils roulants qui répondent à mon bonjours et que certains sont amputés, beaucoup sont d'ex motards ou des accidentés du travail, à table j'ai parfois honte de dire que mes bétises sur mob et un peu d'usure dut aux jobs passés font que je sois là........
car même si la disparition d'un pote, d'un ami ou autre fait mal à tous ceux qui restent,
avoir un proche handicapé à vie, doit être pire encore.
perso si je n'oublierais jamais ce que me dit le toubib du samu lors de mon accident
''petit maintenant tout ce que tu vivras seras du rab'', ça fera bientôt 34 ans...........
maintenant que certains d'entre nous ont de grands enfants,
dans mon cas je n'aimerais pas qu'ils fassent les mêmes conneries...............
quant j'étais minot les anciens disaient pour être un bon motard il faut avoir cassé du bois (os) au moins une fois
.................
barty- Age : 64
Localisation : une coline en 38
votre monture : r11s et r11,5r
Humeur : istic
Re: A nos familles
Hello les gens...
Je m'étais cantonné à une approche uniquement "moto", mais vous avez bien-sûr raison d'évoquer les "autres façon de se foutre au tas" que la vie nous réserve avec son grand sens de l'humour noir !
Tout comme Boxer53 le disait, j'ai évidemment taté du goudron, dont au moins deux fois auraient aussi bien pu le laisser dans une chaise, ou "à l'intérieur d'un sapin".. ou d'un chêne, allez savoir, c'est pas moi qui aurait décidé...
Sans même se cantonner à la moto, j'aurais pu me casser le cou à ski bien avant la moto (voilà un truc vraiment casse-cou... vu que je n'ai jamais considéré que cela sert à se promener ce truc là aussi...), ou me tuer dans un escalier...
Quand j'étais gamin, des connaissances de mes parents ont perdu un petit garçon d'environ 8 ans je crois, de la façon la plus incryablement "simple" possible... il était en train d'observer son père travailler avec son tracteur... il recule de quelque pas, trébuche, part en arrière et sa tête heurte une pierre... et c'est tout ! ça a prit une seconde... rien de risqué ou de bête à "se tenir debout sur ses jambes" pour un être humain n'est-il pas... ?
Alors de quoi parlons-nous au juste ?? d'une loterie gigantesque dont nous serions que les billes numérotées, de malchance ou de chance, ou de destin ??
Chacun choisira sa réponse...
Mais pour revenir au sujet de départ, l'homme ayant toujours tendance à se comparer, ou se reconnaitre dans les autres, comment ne pas se mettre "à la place" de ceux qui ont vécu cela... ou plutôt se mettre à la place de ceux qui restent comme il a été dit...
"Momo" avait pas beaucoup plus d'année que moi par exemple... une femme, une fillette...
J'ose même pas imaginer priver ma fille de de 5 ans de "la vie qu'elle connait", pas plus que son grand frère de bientôt 10', sans parler de ma femme... mon frère m'a quitté il y a belle lurette, laissant deux enfants très jeunes... alors ça va, pas besoin d'ajouter du chiffre... la statistique s'est bien servie.. bien que ce ne soit pas la moto... ni même un accident ou la maladie qui l'ait fait partir...
Ceci nous touche plus que d'ordinaire car nous avons sur ce forum une forme d'esprit de famille.. Sans compter ceux qui l'ont rencontré... cela semble "plus proche" de nous pour cette raison... plus proche que ces scènes d'accident sur lesquels nos trajectoires nous ont tous mené ça et là... et pourtant... dans quelle circonsance sommes-nous "le plus près"...
Comme l'a relevé Olive' je crois... c'est surtout une histoire de "fixation de limite", sommes-nous au-delà ou en-deça du 50% de risques... On retrouve l'aspect purement personnel... de son niveau, de ses choix, de ses risques, ou de l'environnement mêlé de hasard qui nous fera "nous y mettre" ou non...
Allez, je lâche le crachoir...
A vous lire...
Je m'étais cantonné à une approche uniquement "moto", mais vous avez bien-sûr raison d'évoquer les "autres façon de se foutre au tas" que la vie nous réserve avec son grand sens de l'humour noir !
Tout comme Boxer53 le disait, j'ai évidemment taté du goudron, dont au moins deux fois auraient aussi bien pu le laisser dans une chaise, ou "à l'intérieur d'un sapin".. ou d'un chêne, allez savoir, c'est pas moi qui aurait décidé...
Sans même se cantonner à la moto, j'aurais pu me casser le cou à ski bien avant la moto (voilà un truc vraiment casse-cou... vu que je n'ai jamais considéré que cela sert à se promener ce truc là aussi...), ou me tuer dans un escalier...
Quand j'étais gamin, des connaissances de mes parents ont perdu un petit garçon d'environ 8 ans je crois, de la façon la plus incryablement "simple" possible... il était en train d'observer son père travailler avec son tracteur... il recule de quelque pas, trébuche, part en arrière et sa tête heurte une pierre... et c'est tout ! ça a prit une seconde... rien de risqué ou de bête à "se tenir debout sur ses jambes" pour un être humain n'est-il pas... ?
Alors de quoi parlons-nous au juste ?? d'une loterie gigantesque dont nous serions que les billes numérotées, de malchance ou de chance, ou de destin ??
Chacun choisira sa réponse...
Mais pour revenir au sujet de départ, l'homme ayant toujours tendance à se comparer, ou se reconnaitre dans les autres, comment ne pas se mettre "à la place" de ceux qui ont vécu cela... ou plutôt se mettre à la place de ceux qui restent comme il a été dit...
"Momo" avait pas beaucoup plus d'année que moi par exemple... une femme, une fillette...
J'ose même pas imaginer priver ma fille de de 5 ans de "la vie qu'elle connait", pas plus que son grand frère de bientôt 10', sans parler de ma femme... mon frère m'a quitté il y a belle lurette, laissant deux enfants très jeunes... alors ça va, pas besoin d'ajouter du chiffre... la statistique s'est bien servie.. bien que ce ne soit pas la moto... ni même un accident ou la maladie qui l'ait fait partir...
Ceci nous touche plus que d'ordinaire car nous avons sur ce forum une forme d'esprit de famille.. Sans compter ceux qui l'ont rencontré... cela semble "plus proche" de nous pour cette raison... plus proche que ces scènes d'accident sur lesquels nos trajectoires nous ont tous mené ça et là... et pourtant... dans quelle circonsance sommes-nous "le plus près"...
Comme l'a relevé Olive' je crois... c'est surtout une histoire de "fixation de limite", sommes-nous au-delà ou en-deça du 50% de risques... On retrouve l'aspect purement personnel... de son niveau, de ses choix, de ses risques, ou de l'environnement mêlé de hasard qui nous fera "nous y mettre" ou non...
Allez, je lâche le crachoir...
A vous lire...
_________________
C'était beau, ça passait !
Le Gnac- Repère de Freinage
- Age : 58
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votre monture : Nine-T Racer "spéciale" + K75 S
Humeur : Planquez tout, je suis de retour !!!
Re: A nos familles
c est comme dans tout la loi de murphy je pense jamais au pire que ce soit a moto ou dans mon métier ma femme est consciente des risques mais bon on vit qu une foi
charlier- Age : 51
Localisation : liege.Belgique
votre monture : S1000RR (2010) BIG BALLS ONLY
Humeur : ‘I’m old, i’m fat, but i’m still fast’
Re: A nos familles
charlier a écrit:c est comme dans tout la loi de murphy je pense jamais au pire que ce soit a moto ou dans mon métier ma femme est consciente des risques mais bon on vit qu une foi
Et nous vivons qu'une fois..............
virginie- Age : 47
Localisation : Les Yvelines
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Humeur : c'est la fête!!!
Re: A nos familles
........"malgré tout, la vie est belle et digne d’être vécue".Trotski
eldiablo2- Localisation : RETIERS
votre monture : K100LT
Re: A nos familles
Salut
On ne vit qu'une fois et on veux en profiter au maximum, mais pour la même raison, il serait dommage de la raccourcir trop.
Tout est dans la mesure ici comme ailleurs: Ne pas faire de sport rapproche de l'AVC mais en faire trop vous propulse sur le billard pour des soucis de ligaments dès la trentaine.
Ceux qui me connaissent savent qu'il m'arrive de rouler vite et donc d'accepter le risque qui va avec, mais je sais aussi adopter un rythme beaucoup plus coulé (la très grande majorité du temps) plus en rapport avec le niveau de risque que je préfère assumer.
Je ne pense pas que le risque soit le moteur de notre passion, il n'est qu'une des conséquences de la pratique moto au même titre que le coût, l'inconfort, le froid ou la flotte. On compose avec, sans plus.
Alors bien sur la mort est un tarif énorme, mais beaucoup ne le payeront pas et qu'aurait été ma vie sans cette passion qui m'a mené à voyager, à faire quelques compétitions, permis de rencontrer des personnes qui sont devenu(e)s des amis et même ma femme?
On ne vit qu'une fois et on veux en profiter au maximum, mais pour la même raison, il serait dommage de la raccourcir trop.
Tout est dans la mesure ici comme ailleurs: Ne pas faire de sport rapproche de l'AVC mais en faire trop vous propulse sur le billard pour des soucis de ligaments dès la trentaine.
Ceux qui me connaissent savent qu'il m'arrive de rouler vite et donc d'accepter le risque qui va avec, mais je sais aussi adopter un rythme beaucoup plus coulé (la très grande majorité du temps) plus en rapport avec le niveau de risque que je préfère assumer.
Je ne pense pas que le risque soit le moteur de notre passion, il n'est qu'une des conséquences de la pratique moto au même titre que le coût, l'inconfort, le froid ou la flotte. On compose avec, sans plus.
Alors bien sur la mort est un tarif énorme, mais beaucoup ne le payeront pas et qu'aurait été ma vie sans cette passion qui m'a mené à voyager, à faire quelques compétitions, permis de rencontrer des personnes qui sont devenu(e)s des amis et même ma femme?
flatsport- Coach
- Localisation : entressen 13
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Humeur : sportive
Re: A nos familles
Bonjour.
La pratique de la moto est une activité, une passion dangeureuse. Je me répète mais le simple fait de poser ses fesses sur un deux roues motoriser c'est prendre une dose de risque supplémentaire, une sorte de "roulette Russe". J'ai lu avec attention les commentaires au dessus, notament celui d'Olive. Je comprends ce qu'il veut dire mais je parlerais davantage de ratio plaisir ou sentation/sécurité que de pourcentage. Chacun à le sien en fonction de son expérience, de son niveau de pilotage et accessoirement son état de forme ou son état psychologique du moment. Il ne faut surtout pas franchir la ligne et inverser cette tentance sous peine d'une sanction immédiate.
En ce qui concerne Maurice le débat se situe ailleurs, il n'est pas question de ratio ou de pourcentage. Je sais que sa disparition a choqué pas mal de monde et quelques uns d'entre nous se posent la question, à quoi bon tout cela? Faut-il arréter la route et aller rouler sur piste... Ou tout simplement tout vendre et se concentrer sur la famille. A chacun de trouver sa réponse.
Maurice était un motard expérimenté, chevronné sur la route et un pistard propre et rapide. Il ne tirait jamais sur le cable en dehors du circuit, c'était acheté une vieille Thunderbird pour balader paisiblement. Que c'est-il passé? J'ai refait une bonne dizaine de fois son parcours en BAR et en bécane je ne m'explique toujours pas. Son 12 était bloqué sur le troisieme rapport, une courbe suivie d'un bout droit d'environ 150 mètres. A moins d'arriver à 200km/H il est impossible d'être surpris par un véhicule en travers de la chaussée.
Je pense que le paysan l'a vu arriver et qu'il s'est engagé pensant que MoMo allait s'arrêter. Dans le même temps, Maurice ( qui enroulait) a soulagé n'imaginant pas une seconde que le bouseux sur son engin agricole allait lui refuser la priorité. Et c'est pourtant ce qui c'est produit, le temps de comprendre et de prendre les freins une fraction de seconde trop tard.
Fatalité, destin, malchance, chacun peut appeler cela comme il veut. Toujours est-il qu'il n'y a aucun temoin et que très certainement l'enquête conclura que MoMo roulait trop vite et le crotteux s'en tirera avec une petite fessée.
G.V.B
La pratique de la moto est une activité, une passion dangeureuse. Je me répète mais le simple fait de poser ses fesses sur un deux roues motoriser c'est prendre une dose de risque supplémentaire, une sorte de "roulette Russe". J'ai lu avec attention les commentaires au dessus, notament celui d'Olive. Je comprends ce qu'il veut dire mais je parlerais davantage de ratio plaisir ou sentation/sécurité que de pourcentage. Chacun à le sien en fonction de son expérience, de son niveau de pilotage et accessoirement son état de forme ou son état psychologique du moment. Il ne faut surtout pas franchir la ligne et inverser cette tentance sous peine d'une sanction immédiate.
En ce qui concerne Maurice le débat se situe ailleurs, il n'est pas question de ratio ou de pourcentage. Je sais que sa disparition a choqué pas mal de monde et quelques uns d'entre nous se posent la question, à quoi bon tout cela? Faut-il arréter la route et aller rouler sur piste... Ou tout simplement tout vendre et se concentrer sur la famille. A chacun de trouver sa réponse.
Maurice était un motard expérimenté, chevronné sur la route et un pistard propre et rapide. Il ne tirait jamais sur le cable en dehors du circuit, c'était acheté une vieille Thunderbird pour balader paisiblement. Que c'est-il passé? J'ai refait une bonne dizaine de fois son parcours en BAR et en bécane je ne m'explique toujours pas. Son 12 était bloqué sur le troisieme rapport, une courbe suivie d'un bout droit d'environ 150 mètres. A moins d'arriver à 200km/H il est impossible d'être surpris par un véhicule en travers de la chaussée.
Je pense que le paysan l'a vu arriver et qu'il s'est engagé pensant que MoMo allait s'arrêter. Dans le même temps, Maurice ( qui enroulait) a soulagé n'imaginant pas une seconde que le bouseux sur son engin agricole allait lui refuser la priorité. Et c'est pourtant ce qui c'est produit, le temps de comprendre et de prendre les freins une fraction de seconde trop tard.
Fatalité, destin, malchance, chacun peut appeler cela comme il veut. Toujours est-il qu'il n'y a aucun temoin et que très certainement l'enquête conclura que MoMo roulait trop vite et le crotteux s'en tirera avec une petite fessée.
G.V.B
Re: A nos familles
la moto le parachute manipuler de l explosif et des missions a l étranger ben merde j ai bruler mon capital vie
charlier- Age : 51
Localisation : liege.Belgique
votre monture : S1000RR (2010) BIG BALLS ONLY
Humeur : ‘I’m old, i’m fat, but i’m still fast’
Re: A nos familles
Je ne pars jamais faire un tour de moto, de route ou d'enduro, sans embrasser ma petite famille. Même si je dois les réveiller pour cela. Ils le savent et ce rituel m'apporte du réconfort et sans doute un peu de sagesse.
fredoc- Age : 63
Localisation : 54
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Humeur : Le désir est la puissance par laquelle nous persévérons dans l'existence et réalisons notre essence, le manque nous affaiblit et affaiblit donc notre désir. Spinoza
Re: A nos familles
@ Momo:
Merci pour le "détail" des circonstances de l'accident, je n'osais demander, je n'avais compris qu'un infime détail...
C'est effectivement d'une malchance froide et implacable que nous semblons parler...
Pour le reste, j'ai beaucoup aimé ta notion de "ratio"... je me reconnais fortement dans cette approche, bien qu'elle entr'ouvre la boite de Pandorre des "capacités" des uns et des autres, une fois posés sur la route aux commandes d'un engin motorisé quel qu'il soit !
Il est "politiquement incorrect" et difficile à défende le fait que les "niveaux de capacités" de conduite sont pour le moins éclectiques, prélude à la déclaration unilatérale d'incohérence et d'inadaptation absolue de règles que l'on tente de nous contraindre à observer, d'un point de vue mathématique et physique... et pourtant, c'est l'exacte vérité ! Si l'on pouvait nous sortir un logiciel pertinent tenant compte des "performances mentales", des "capacités réelles de pilotage" et des "capacités dynamiques comparées" des véhicules variés, on serait bien obligés de constater que l'échelle des valeurs receuillies est extrêmement large !!!!!
Mais ceci est à réserver à un autre débât, sur lequel je me réjouis déjà d'ajouter ce caillou !
Ce que je voulais relever ici, c'est que parfois, on est obligé aussi de se rendre à la cruelle évidence qu'aucune raison logique ou matérielle ne peut expliquer ou faire avaler "rationnellement" la survenance d'un drame... !
Après, il est vrai aussi qu'on prend un risque supplémentaire à aller percher notre personne sur un engin plus ou moins "raisonnable", et se glisser parmi les specimens qui pourraient se trouver plus ou moins au bas de l'échelle que j'évoquais plus haut, à savoir des gens représentant un danger incroyable par leur simple présence...
On toucherait presque à une dimension métaphysique à force de se demander pourquoi nous faisons telle ou telle chose, pourquoi nous sommes ici ou là à tel ou tel instant.. et pourquoi même nous aimons faire de la moto...
Mais à ceux qui jugeraient que nous ne devrions pas, je dirais volontiers d'aller se mêler de leur petite personne, car au final, ne sommes-nous pas les seuls maitres de notre existence, à défaut de on origine, au moins de sa fin ? ce que la "société bien pensante" ou encore ses dérives "sécuritaires" à la recherche de l'utopiste "risque zéro" nous interdit de prétendre ou de vivre.. ?
Et à ce titre, c'est bien à nous de juger, voire de jauger la hauteur des risques que nous prenons... après tout, nous en prenons dès notre première cellule, des risques... risque de grossesse interrompue, de malformation, de mort pour des raisons sottes ou improbables, cette notion nous accompagne quoi que nous fassions... et si ce ne sont pas nos joies motorisées qui nous font passer de vie à trépas, des miliers d'autres causes volontaires ou involontaires se chargeront de nous faire cotoyer la mort à chaque instant... !
N'allez pas croire que je suis morbide ou pessimiste, surtout pas, je suis une sorte d'éternel optimiste... en fait je réfléchis à voix haute... et comme vous êtes là....
Pour rester plus près de nos préoccupations motocyclistes, je rebondis encore sur ce "ratio" dont tu parles Babaou, cela me semble la définition la plus correcte pour définir ce fil sur lequel nous sommes souvent en équilibre; équilibre que nous devons nous efforcer de maintenir... pour ce qui est de la fatalité, finalement, la moto n'a rien à voir avec elle... on peut se prendre une balle perdue, chopper un affreux virus, se prendre un caillou sur le groin dans un col ou succomber à une crise cardiaque... dans chaque cas, on pourra se poser mille fois la question de savoir si on aurait du faire ceci et cela ou non, être là ou ailleurs, manger comme ceci ou comme cela, fumer ou non ou que sais-je ?? nous nous buterons toujours à cette glorieuse incertitude de l'existence !
La vie est un cadeau, prenons-la comme tel, et profitons-en, de la façon qui nous parait le plus agréable, selon nos possibilités et nos moyens...
A vous lire, et soyez sages tout de même...
Merci pour le "détail" des circonstances de l'accident, je n'osais demander, je n'avais compris qu'un infime détail...
C'est effectivement d'une malchance froide et implacable que nous semblons parler...
Pour le reste, j'ai beaucoup aimé ta notion de "ratio"... je me reconnais fortement dans cette approche, bien qu'elle entr'ouvre la boite de Pandorre des "capacités" des uns et des autres, une fois posés sur la route aux commandes d'un engin motorisé quel qu'il soit !
Il est "politiquement incorrect" et difficile à défende le fait que les "niveaux de capacités" de conduite sont pour le moins éclectiques, prélude à la déclaration unilatérale d'incohérence et d'inadaptation absolue de règles que l'on tente de nous contraindre à observer, d'un point de vue mathématique et physique... et pourtant, c'est l'exacte vérité ! Si l'on pouvait nous sortir un logiciel pertinent tenant compte des "performances mentales", des "capacités réelles de pilotage" et des "capacités dynamiques comparées" des véhicules variés, on serait bien obligés de constater que l'échelle des valeurs receuillies est extrêmement large !!!!!
Mais ceci est à réserver à un autre débât, sur lequel je me réjouis déjà d'ajouter ce caillou !
Ce que je voulais relever ici, c'est que parfois, on est obligé aussi de se rendre à la cruelle évidence qu'aucune raison logique ou matérielle ne peut expliquer ou faire avaler "rationnellement" la survenance d'un drame... !
Après, il est vrai aussi qu'on prend un risque supplémentaire à aller percher notre personne sur un engin plus ou moins "raisonnable", et se glisser parmi les specimens qui pourraient se trouver plus ou moins au bas de l'échelle que j'évoquais plus haut, à savoir des gens représentant un danger incroyable par leur simple présence...
On toucherait presque à une dimension métaphysique à force de se demander pourquoi nous faisons telle ou telle chose, pourquoi nous sommes ici ou là à tel ou tel instant.. et pourquoi même nous aimons faire de la moto...
Mais à ceux qui jugeraient que nous ne devrions pas, je dirais volontiers d'aller se mêler de leur petite personne, car au final, ne sommes-nous pas les seuls maitres de notre existence, à défaut de on origine, au moins de sa fin ? ce que la "société bien pensante" ou encore ses dérives "sécuritaires" à la recherche de l'utopiste "risque zéro" nous interdit de prétendre ou de vivre.. ?
Et à ce titre, c'est bien à nous de juger, voire de jauger la hauteur des risques que nous prenons... après tout, nous en prenons dès notre première cellule, des risques... risque de grossesse interrompue, de malformation, de mort pour des raisons sottes ou improbables, cette notion nous accompagne quoi que nous fassions... et si ce ne sont pas nos joies motorisées qui nous font passer de vie à trépas, des miliers d'autres causes volontaires ou involontaires se chargeront de nous faire cotoyer la mort à chaque instant... !
N'allez pas croire que je suis morbide ou pessimiste, surtout pas, je suis une sorte d'éternel optimiste... en fait je réfléchis à voix haute... et comme vous êtes là....
Pour rester plus près de nos préoccupations motocyclistes, je rebondis encore sur ce "ratio" dont tu parles Babaou, cela me semble la définition la plus correcte pour définir ce fil sur lequel nous sommes souvent en équilibre; équilibre que nous devons nous efforcer de maintenir... pour ce qui est de la fatalité, finalement, la moto n'a rien à voir avec elle... on peut se prendre une balle perdue, chopper un affreux virus, se prendre un caillou sur le groin dans un col ou succomber à une crise cardiaque... dans chaque cas, on pourra se poser mille fois la question de savoir si on aurait du faire ceci et cela ou non, être là ou ailleurs, manger comme ceci ou comme cela, fumer ou non ou que sais-je ?? nous nous buterons toujours à cette glorieuse incertitude de l'existence !
La vie est un cadeau, prenons-la comme tel, et profitons-en, de la façon qui nous parait le plus agréable, selon nos possibilités et nos moyens...
A vous lire, et soyez sages tout de même...
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C'était beau, ça passait !
Le Gnac- Repère de Freinage
- Age : 58
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