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Carnet de route du Gnac en Sierra Leone...

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Le Gnac
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Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Empty Carnet de route du Gnac en Sierra Leone...

Message par Le Gnac Ven 6 Jan 2012 - 20:09

Durant nos vacances en Sierra Leone, je me suis piqué de tapoter une sorte de
carnet de voyage à l'ancienne...

Je laisse donc à votre appréciation ce récit venu d'ailleurs, non sans vous
glisser au préalable quelques clés de compréhension, eu égard à des références
familiales, des noms, etc..

Tout d'abord le contexte: Nous nous sommes déjà rendus en Sierra Leone en
novembre 2004; Bien que les origines de Rebecca (mon épouse donc, pour les distraits) y soient, elle n'y avait pas
vécu longtemps et surtout, elle ne m'y avait encore jamais emmené, faute surtout
à l'affreuse guerre civile qui a déchiré le pays auparavant..

Pour cette année, il s'agissait de profiter de la présence de ma belle-mère qui,
bien que retraitée du UNHCR, avait réussi à travailler pour le gouvernement de
Sierra Leone depuis environ deux ans, en tant qu'ingénieur-conseil pour les
questions liées à l'énergie. Mais courant janvier, elle revient Genève pour y
prendre ses fonctions d'ambassadrice de Sierra Leone pour la Suisse. Bêtement,
elle vient de recevoir son tout nouveau passeport suisse, ce qui la prive de
certains privilèges, comme l'exonération fiscale par exemple... mais je
m'égare... De ce fait, c'était un peu "la dernière qui sonne" pour bénéficier de
son expérience de la vie locale et de certaines prestations liées à sa résidence
à Freetown, comme les chauffeurs, domestiques, etc..

Avant nous, deux autres branches de la famille (que j'appelle "teams" dans mon
carnet) s'y sont rendus, tout d'abord Yvette, l'une des soeurs jumelles de
Rebecca, celle qui habitait au Danemark avant et à 10 minutes de chez depuis
l'été 2010, puis Yvonne, l'autre jumelles vivant à Seattle, que nous visitons
souvent..

A ne pas confondre avec l'Yvette de mon récit, qui est ma belle-mère !
Sinon, Boris est mon autre beau-frère, celui qui vit à Genève, il se rend
fréquemment à Freetown pour y aider sa mère dans les nombreux défis "techniques"
qui égaient la vie là-bas.. équipements pour la maison, entretien des véhicules,
etc... Vous n'imaginez pas combien des trucs évidents pour nous ici peuvent
prendre une dimension particulière ailleurs, là-bas en particulier...

Epilogue avant l'heure, j'ai envie de dire que ce pays laisse forcément un goût
"doux-amer", le doux pour la grande beauté de ses paysages, l'atmosphère, le
climat, etc, l'amer pour l'état incroyable en matière d'infrastructure et de
développement !

Allez, assez rajouté, le doc' en question est presque aussi "court" de ce que je
fais usuellement... je vous conseille un grand café !

A vous lire...

Emmanuel

**********************************************

Retour à Freetown,

L'arrivée..

Décembre, la nuit qui dure, le froid, quel meilleur moment de l'année pour
monter à bord d'un avion pour la Sierra Leone ? Sans doute aucun, alors qu'à
destination, la promesse de la pleine saison des fruits mûrs et de l'absence de
pluies torrentielles ne font que renforcer la justesse de cette idée !

Le premier contact est assez facile à placer dans le temps et dans l'espace, en
une demi-seconde, en posant le premier pied sur la passerelle qui nous fait
quitter "l'air en boîte" de l'Airbus on se prend une douzaine de degrés Celsius
dans le visage, accompagnés d'une humidité réjouissante !

L'aéroport est habituellement le premier contact avec les us et coutumes
administratifs locaux. Pourtant cette fois, nous les éviterons en patientant
dans l'espace VIP climatisé alors qu'une fonctionnaire dévouée s'occupera de nos
passeports, merci à Son Excellence Yvette Stevens, qui était là pour nous
accueillir !

Grâce à elle toujours, nous n'aurons pas non plus à nous soucier des modalités
de transfert pour Freetown. Dans le van qui va nous déposer ensuite à
l'embarcadère des "speed boats", nous aurons tout le loisir de goûter aux
premières spécialités locales: les routes bosselées et les polémiques au sujet
des deux principaux partis politiques !

Le mélange des deux, en vagues successives, les premières faites de terre rouge
et les secondes d'envolées lyriques, donnera un cachet particulier à ce premier
trajet.

À peine un peu plus tard, alors que la nuit a eu le temps de devenir plus noire
qu'au fond de l'univers nous voici à bord d'un bateau filant sur l'immensité,
seules les vagues qu'il produit marquent la frontière entre l'eau et le ciel, la
lumière blafarde d'une embarcation improbable venant parfois briser l'obscurité.
Le petit trajet du débarcadère à la maison d'Yvette sera une formalité, nous
arrivons dans une maison qui même si elle ne nous avait jamais accueillis nous
semble pourtant familière, à force d'objets déjà rencontrés ça et là, de Genève
à Addis ou de Nairobi à New-York !


Jour 1, la mer..

Nous mettrons un peu de temps à nous extirper du confort de la maison, est-ce en
raison de la notion du temps différente ici ou de notre nuit bien remplie ?
Difficile à dire, mais il est vrai que le sommeil fut long à venir, entre le
mariage fort musical de l'autre côté de la rue, les coups de Klaxon et même des
chiens plus bavards que des parlementaires européens ! Une fois venu, le sommeil
fut court, le coq étant aussi bruyant que dérèglé..

Mais qu'à cela ne tienne, nous finirons par nous embarquer à bord du Discovery
en direction des plages. Partis pour Hamilton, nous déciderons en chemin de
pousser jusqu'à Tokeh Beach. Sur la route, comme toujours les contrastes; que ce
soit en terme d'habitat, de véhicules ou de routes. Nous passerons ainsi à côté
d'un vaste complexe immobilier dont seule l'ambition semble dépasser la taille;
architecture, paysagisme, court de tennis nous interpellent sur la clientèle
visée ? Plus loin, un chantier quasi pharaonique à l'échelle du pays, nous
accompagnera tout au long du trajet côtier. L'on y construit rien de moins
qu'une nouvelle route à quatre voies ! J'espère la voir un jour achevée ! En
attendant subsiste la route où l'on doit compter en temps et non en distance
tant elle est chaotique par endroit. Le bon côté, c'est que nous avons plus de
temps pour admirer ce paysage côtier, fait de petites anses d'un côté et d'une
succession de reliefs montagneux de l'autre, baignés du vert d'une végétation
luxuriante !

Arrivés à Tokeh Beach, nous y jouirons d'une tranquillité absolue. Presque
seuls au monde pour y goûter la douceur du sable blanc sous nos pieds et les
caresses des vagues à 28 degrés ! Difficile de les quitter ! Cet oasis de paix
vaut largement le trajet poussiéreux et agité, révélant le sang de la terre,
cette terre rouge omniprésente.


Jour 2, la cascade..

Nous partons aujourd'hui en direction des collines, un peu à l'intérieur, pour
découvrir cette fois une belle chute d'eau semblant venue de nulle part; elle
s'appelle Charlotte. Il ne semble pas y avoir beaucoup plus de montagnes
alentour, et pas beaucoup plus de hauteur et pourtant, l'eau coule en abondance.
En fait, en Sierra Leone, nul besoin de songer même à installer des capacités de
désalinisation de l'eau de mer, la saison des pluies et la nature du terrain
suffisent à assurer l'approvisionnement en eau douce; sa gestion correcte est
une autre histoire..

Nous n'avons pas roulé loin mais cet endroit, atteint en 20 minutes à pied une
fois la voiture arrivée au bout de son potentiel, nous donne l'impression d'être
au milieu de nulle part, ou dans la jardin d'Eden !

En plus d'un air frais plus qu'appréciable, nous profiterons pleinement d'un
petit lagon aux airs de piscine privée, des roches abondamment rincées par l'eau
arrivant de plus haut, dans lesquelles s'y asseyant, nous sentirons l'effet
bienfaisant d'un massage et d'un jaccuzi, le tout à 24 degrés ! Encore un
endroit bien difficile à quitter.

Bien des gens paieraient une véritable fortune pour bénéficier - en privé -
d'une telle communion avec la nature.


Jour 3, nos cousins (peu) éloignés !

Retour sur les hauteurs, proche de la cascade du jour précédent se trouve le
"Tacugama Chimpanzees Sanctuary". Un refuge pour ces primates trop souvent
victimes de l'insondable bêtise humaine et de la méchanceté qui l'accompagne !
Sont ainsi recueillis en ce lieu les individus ayant étés confondus avec des
animaux de compagnies dans leur prime jeunesse, souvent au prix de la vie de
leur mère, qui aura souvent fini en cuisine.. Ils y sont réadaptés à la vie
sauvage, à leur propre vie, leur propre destin.


Jour 4:

Plutôt repos, une tentative de festival culturel en bordure de "Lumley Beach" en
milieu d'après-midi s'est soldée par un remboursement de billets, devant la
vacuité du programme, inverse à celui, de programme, qui nous avait motivé à
aller en ce lieu profiter de démonstration de danses et musiques
traditionnelles. Adieu donc costumes et instruments (invisibles malgré trois
heures d'attente) et retour à la maison où, une nouvelle fois, Yvette va nous
régaler de plats de son répertoire !


Jour 5: repos encore.. Pas forcé mais presque !

Nous avions prévu une journée de plage mais le Discovery qui avait vaillamment
fait son devoir jusque là doit se voir sa nourrice de circuit de refroidissement
remplacée, après qu'une montée à haut régime en première vitesse courte pour
rejoindre les chimpanzés l'ait transformée en cocotte-minute.. Mais comme nous
sommes en Afrique, nous restons philosophes et mettons cela sur le compte des
aléas "prévisibles" !

Pour nous consoler, nous pourrons profiter d'une vraie douche avec une pression
d'eau parfaitement impressionnante, grâce à un booster de pression que Boris
avait commandé et aussitôt installé à réception !


Jour 6, "number 2", La plage parmi les plages..

Cette fois c'est le jour !! Le Discovery est fonctionnel depuis 8 heure du
matin, difficile d'imaginer ce qui pourra nous empêcher d'y passer la journée !

De fait, nous partons à l'heure.. c'est à dire juste avant midi ! Itinéraire
désormais habituel, passage par le pont d'Aberdeen, puis la pompe à essence, on
longe ensuite toute la plage de Lumley, puis la route devenant aussi chahutée
que rouge pour rejoindre les plages paradisiaques de la "Freetown Peninsula".

Après environ une heure de trajet, nous arrivons à "Number 2". À peine deux
francs suisses pour parquer la voiture à l'ombre d'un bel arbre à deux pas de la
plage, et nous voilà presque seuls au monde au beau milieu de la carte postale..
à la différence que personne n'a encore jamais vu une carte postale aussi
belle... En débarquant sur la plage, c'est tout d'abord un bain de lumière, le
soleil presque au firmament dardant ses rayons sur le sable aussi blanc que de
la farine de manioc !

Nous plantons notre parasol à mi-distance de l'accueil et de la "River number 2"
qui donne son nom à ce lieu magique. Sitôt installés, nous ne pouvons qu'être
sous le charme de ce paysage de rêve, long croissant de plage de sable blanc que
la rivière vient agrémenter de ses sinuosités juste avant de venir se mêler aux
eaux atlantiques en un combat digne de Poseidon, le tout bordé de ces montagnes
dessinant des courbes sensuelles et riches en végétation.

Après un premier bain, 4 homards délicieusement grillés viendront nous
rassasier. Durant des heures ensuite, nous profiterons de cette atmosphère
unique, les enfants surtout pourraient décrire les moindres variations des
vagues, tant l'océan et eux auront joué ensembles !


Avec peine, nous finirons par quitter "Number 2", pour rejoindre la maison juste
avant la nuit. Pour parfaire cette journée qui n'en avait pourtant pas besoin,
nous y serons accueillis par du "Olélé", le meilleur de Freetown que Boris s'en
était allé chercher en quantité dépassant presque.. son propre appétit (...),
puis par un délicieux poisson grillé qu'Yvette nous avait cuisiné. Difficile
d'imaginer journée plus réussie, j'allais oublier les juteuses oranges qu'aucune
autre au monde ne pourrait égaler !

Ce soir, tante Pat' est arrivée à son tour, les valises chargées d'achats
londoniens !


Jour 7:

Difficile de savoir exactement pourquoi, mais il semble que nous nous dirigions
vers une sorte de décalage horaire. Serait-ce environnemental ou culturel ? Ce
qui est sûr, c'est que le meilleur moment pour dormir, c'est après les
différentes manifestations musicales, et après le chant du coq.. celui qui
chante au milieu de la nuit - celui du voisin - et celui qui chante à l'heure
juste; ce qui nous amène vite vers les 9:00 du matin.. Notre "late brunch" du
jour se fera sur le coup des 15H00, juste avant de partir pour la plage.. Vu
notre décalage horaire, ce sera Lumley Beach.

Nous y passerons deux heures très relaxantes, les enfants y joueront à nouveau
avec les vagues atlantiques.

Le reste de la journée sera assez conventionnel, apéritif à base de ces
délicieuses oranges améliorées à l'aide de "Malibu", nouvelle recette de
poisson et dodo sur le coup de 23H00. Le fait que l'eau courante de la maison
ait cessé de courir depuis une trentaine d'heure passerait presque inaperçu,
grâce au seul point d'eau qui marche encore, en amont de l'approvisionnement du
réservoir principal; grâce à celui-ci, l'on peut tout de même remplir les seaux
servant à la toilette..



Jour 8:

Pour parler de ce jour, il sied de parler d'abord de la nuit..

Le "blak-out" semble être cette fois-ci d'une durée "conventionnelle", rien à
voir avec les petites coupures innocentes des jours précédents ! Le générateur à
donc tourné toute la nuit et tourne encore à midi. Il est placé dans la cour
sous la fenêtre de notre chambre.. puis un chien du voisinage à aboyé des
heures, à 1H45 à débuté la musique rituelle accompagnant un rite, sauf erreur le
"Bundu", pas le meilleur qui soit ! Enfin, notre célèbre coq déréglé est venu
parachever le tout !

Mais comme rien n'est jamais tout noir ou tout blanc dans la vie - surtout ici,
contrairement au jour précédent nous avons droit à l'eau courante et chaude. De
quoi se faire une toilette un peu plus évoluée, en restant économe ! Et en plus,
il y a du vent, ce qui permet de rester sec après la douche, chose rare et
inattendue depuis notre arrivée !

Combiné au ressac plus sonore que d'accoutumée du côté de la petite falaise
juste devant la maison, le hamac situé sur la terrasse en devient un moyen
d'intense relaxation !

Seul impératif, il faut en déloger Boris d'abord ! Mais le canapé de la terrasse
est pratiquement aussi efficace...

Alors que les femmes de la famille se font un déjeuner composé de poisson grillé
et d'oeufs au plat, Boris semble être définitivement prisonnier du Hamac !

De notre côté, Nathan est moi jetons notre dévolu sur ces délicieuses bananes
fraîchement cueillies dans le jardin, au goût et à la chair introuvable dans nos
magasins plein de tout.. Aurélie de son côté est en train de se faire faire une
coiffure.

Nous finirons par nous décider à aller visiter une autre plage dans la liste de
celle que les précédents "teams" ont appréciées; nous partons donc pour
"Hamilton" qui a la bonne idée d'être relativement proche par rapport à Number 2
ou Tokeh.

Nous rencontrons tout d'abord un petit problème d'accès, le premier chemin qui
est censé nous y amener semble avoir au fil du temps été interrompu par des
constructions, c'est un peu le "chacun pour soi", un accès tronqué par un quidam
ayant acheté un lopin de terre pour y faire sa maison proche de la mer ne semble
pas émouvoir grand monde ! Nous emprunterons alors un second accès, quelques
minutes plus loin - oui car ici il vaut mieux compter en temps qu'en distance
les déplacements routiers - pour enfin arriver sur place.

J'ignore si nous sommes au bon endroit, le même que celui décrit par les "teams"
précédents, mais il se trouve que nous avons été déçus.

Nous décidons alors de poursuivre jusqu'à "Number 2" où nous savons qu'il est
impossible d'être déçu !

Et en effet, c'est incroyable à quel point le simple fait de passer un moment
dans cet environnement idyllique peut vous rendre une journée mémorable !
Largement de quoi oublier le fait que l'une des principales centrales
électriques de Freetown est désormais en panne, que nous ne pouvons pas faire
tourner en permanence le groupe électrogène et que par conséquent, il est
difficile de pomper l'eau pour l'acheminer dans le réservoir de la maison..
Heureusement, nous pouvons toujours compter sur ce point d'eau en amont de la
pompe.

Mais les images de "Number 2" nous habitent encore, les vagues aujourd'hui plus
joueuses encore, sous l'influence du "Harmattan", ce vent venant du Sahara, sont
plus hautes que d'accoutumée, plus imprévisibles aussi, ce qui donnera lieu à
quelques beaux éclats de rire !

Nous y dégusterons aussi des noix de coco fraîchement cueillies par un vendeur
sportif qui est allé les décrocher là-haut, au sommet du cocotier; chacune
contenant largement de quoi épancher sa soif, avant d'offrir sa chair tendre et
goûtue d'un blanc immaculé.


Nous y resterons pratiquement jusqu'au couchant, ce qui nous vaudra bien-sur un
retour pratiquement nocturne sur la fin, avec son lot de tension et de
surprises, les gens faisant ce qu'il font ordinairement de jour sur et aux
abords de la route; mais en l'absence d'éclairage publique, le faible faisceau
de lumière et la poussière omniprésente, sans parler de ceux qui n'en ont
simplement pas, de lumière, le trajet prend soudain une autre dimension..

De retour à la maison, nous aurons la bonne surprise d'un plat de poisson (pêché
du jour, on ne peut s'en lasser) qu'Yvette nous a concocté cette fois sans
piment, pour ménager le palais des enfants..



Jour 9:

La nuit à été presque "habituelle", au détail près qu'au son du groupe
électrogène du voisin et aux bruits "standards" s'est greffé l'aboiement
ininterrompu d'un stupide chien !

Le réveil ne sera donc pas plus facile que les autres jours, sans compter que la
nuit à commencé plus tard, faute à une partie de Monopoly endiablée !

Sur le coup de 13H30, le réseau électrique fonctionne, est-ce la réparation de
la centrale annoncée pour hier qui serait devenu une réalité ou une dérivation
provisoire ? Nous verrons.. En attendant nous en profitons pour recharger ce qui
mérite de l'être. Pendant que Boris et les enfants profiteront de l'électricité
pour jouer à la Wii, je prendrai possession du Hamac pour une longue pause,
casque sur les oreilles et océan à perte de vue, Rébécca étant partie avec
Yvette pour quelque shopping de fin d'année..

Ce sera finalement une journée "repos" pour moi et les enfants, pendant que
Rébécca, Yvette et les tantes seront prises par le shopping.

17H30: pendant que le soleil se couche bientôt sur Freetown, la rue s'anime à
nouveau.. On pourrait croire que nous sommes entourés de vampires, à force de
calme diurne et d'activité nocturne ! Le climat pourrait être une autre
explication, à chacun de voir..

Le commando shopping sera de retour sur le coup de 19H00, et comme la loi de
Murphy ne peut que veiller, tapie dans l'ombre, c'est une fois la nuit venue que
le réseau électrique nous lâche, alors qu'il avait tenu durant toute
l'après-midi !

Ironiquement, Yvette a permis ensuite au quartier de récupérer sa fourniture en
électricité d'un coup de fil au responsable de la question mais quelques maisons
dont la sienne en sont encore dépourvues ! Un nouveau coup de fil fera venir
dans le quartier les réparateurs dans un laps de temps quasi surnaturel en
"temps local".. moyennant rétribution toutefois !

Tous ces événements n'ont en rien entamé notre appétit pour la magnifique
poisson pêché cet après-midi que Rébécca à acheté à mon intention ! Il finira
délicieusement grillé, pendant que Rébécca nous contera son après-midi riche en
rencontres; comme la plus vieille dame de Freetown, centenaire et de famille
éloignée, ou la boutique de prêt-à-porter "in" par ici (proposant des vêtements
de mode locale fait avec de magnifiques étoffes et motifs brodés, ou encore des
statues magnifiques.

À l'heure du coucher, point de groupe électrogène en vue, la première musique
audible est un peu éloignée, pas sur que cela ne dure, mais pour l'heure, c'est
un préambule possible à un meilleur sommeil !? On en reparlera demain ?



Jour 10:

La nuit calme fut donc une vue de l'esprit: un prêcheur exalté digne des
télévangélistes américains s'est emparé d'un micro et ne s'est tu que pour
laisser la place a un "DJ" tout aussi bavard qui a tenu jusqu'au petit matin.. à
peine avant le concerto en coq majeur !

De fait, cette journée ne sera pas très ambitieuse, nous nous rendons en ville
pour y visiter une sorte de musée à ciel ouvert dédié à l'histoire de la Sierra
Leone, ouvert il doit y avoir deux ans; il retrace ainsi aussi bien sa
découverte par Pedro Da Silva (l'explorateur portugais) que sa re-colonisation
par des esclaves libérés, en passant par son indépendance jusqu'au malheureux
événements liés à la guerre sanglante que le pays à traversé entre 1991 et 2002 !

Mis en images façon art traditionnel - bas reliefs peints notamment - le tout
est de fort belle facture et très intéressant ! Bien-sûr, passage obligé par la
photo "de famille" avec la statue du premier Président de la Sierra Leone, Siaka
Probyn Stevens, l'arrière Grand-Père de Nathan et Aurélie; détail amusant,
Aurélie est née très exactement 100 ans après lui !

De retour à la maison, petite pause bienvenue, nous pensons mollement retourner
à la plage mais la disponibilité de véhicule n'est plus assurée, il s'agit cette
fois d'aller trouver un filtre à air pour le ML, venu s'ajouter plus récemment
au Discovery, qui en a bien besoin selon les conclusions de la petite recherche
des raisons de l'excès de fumée qu'il produit !

Par curiosité je me joindrai à Boris pour cette aventure-là.

Et ce sera bien une aventure finalement, car le premier lieu où l'on pensait le
trouver n'ayant rien donné, nous nous aventurons plus avant dans la ville,
bravant au passage quelques embouteillages dantesques ! Par manque de chance, il
est six heures en cette veille de Noël et certaines des échoppes qui auraient pu
disposer de cet élément sont déjà fermées ! Car bien-sûr ici, il ne s'agit pas
de garage et encore moins d'agence officielle de la marque, mais bien d'une
multitude de petits commerces au désordre organisé, dans lesquels on trouve des
choses parfois fort improbables, mais pour cette fois pas notre filtre..

De retour à la maison conduit par le plus dynamique des chauffeurs d'Yvette,
nous y sacrifierons au rituel des emballages cadeau après le repas, bien qu'il
faille faire un effort mental pour se croire si près de Noël sous un tel climat !

La nuit sera certainement aussi "calme" que les précédentes, en fait à ce moment
de l'année nous ne nous attendons même plus à avoir une nuit "normale" avant
notre retour d'ici quatre jours !


Jour 11: Noël !

Il devient difficile de trouver les mots pour décrire les nuits.. presque tout à
été dit. Disons que le prêcheur fou à encore frappé.. à une heure pas très
chrétienne !

Yvette de son côté à réussi l'exploit de perpétuer la tradition familiale des
hamburgers maison du matin.. bien que le matin ait commencé sur le coup des
13H00 !

Ce fut ensuite le fameux déballage des cadeaux.

Le reste de la journée sera fait de quelques visites d'amis de la famille, amis
d'enfance aussi pour Boris et Rébécca.

Ce temps de détente sera ponctué par les plats typiques concoctés pas les tantes !

Finalement, quel que soit son look et la nature des bêtes tirant son traîneau
dans les parages, le père Noël nous aura tout de même fait un cadeau: toute la
journée aura été affranchie de toute panne électrique ou souci
d'approvisionnement en eau !

Après un DVD d'une comédie, encore une tradition familiale infaillible, la
soirée se finira accompagnée d'un très honnête Saint-Emilion classé que nous
trimballons depuis l'aéroport de Paris ! À une heure du matin le quartier est
tranquille, une trêve de Noël ?


Jour 12:


Pour une fois , la nuit à été calme.. Comme c'est "boxing day" il n'y a rien à
faire en ville car tout est fermé, et les plages sont prises d'assaut. Ce sera
donc un jour de repos.. presque forcé pour moi en raison d'une pression un peu
basse et un manque terrible d'énergie ! Une longue sieste sur le hamac et un
délicieux riz créole accompagné de poulet rôti me requinqueront assez
efficacement; nous en profiterons pour faire une petite promenade pédestre aux
dernières lueurs du soir pour aller voir "l'Acqua-Club", à la splendeur.. passée
!

Dommage, le site est excellent mais il faudrait tout refaire; le fait que le
Président en personne vienne y faire du squash de temps à autre ainsi que les
cotisations des membres ne suffisent visiblement pas à garder un peu de brillant
à l'endroit. Comme tant de choses ici, il faudrait sacrément se retrousser les
manches pour que cela ressemble à ce que c'était sans doute au cours des années
'90 !

Un dramatique accroissement de population - fuyant les zônes de conflit - durant
la guerre civile a transformé la belle Freetown en ville surpeuplée et
sous-développée.

Avec le temps retrouvera-t-elle peut-être son aura passée - ainsi que tout le
pays - qualifié de "Suisse de l'Afrique de l'ouest" et possédant les meilleurs
écoles de toute la région !?



Jour 13:

Alors que le quartier n'était pas vraiment bruyant, il s'est tout de même trouvé
une nouveauté qui m'évite la panne d'imagination pour décrire la nuit: cette
fois, ce sont des gens dans doute fortement alcoolisés qui se sont invectivés
joyeusement !

Je pense à l'instant que quelque lecteur pourrait se demander comment il se fait
qu'il soit tant fait mention de l'environnement, notamment nocturne ? C'est
qu'il faut garder à l'esprit que sous ces latitudes, seules les moustiquaires
aux fenêtres nous séparent de l'extérieur !

Et il nous faut admettre qu'à une trentaine d'heure de notre départ pour
l'aéroport, le déficit de sommeil commence à être particulièrement sensible..


Qu'à cela ne tienne, il s'agira d'utiliser cette dernière journée pleine pour
repartir avec un plein de sensations et d'images ! Boris est allé tenter une
nouvelle fois de trouver le filtre à air du ML, dès son retour nous partirons en
direction de la péninsule et de ses plages, notamment pour y visiter un terrain
côtier où il serait pertinent d'y installer des infrastructures touristiques.
Nous pensions y passer qu'un moment, mais devant la beauté de l'endroit, nous y
passerons finalement toute l'après-midi à arpenter une plage de deux kilomètres
de long, au sable blond et bordée d'une mangrove coté terre, dans laquelle
serpente une petite rivière. Pour y accéder nous avons du d'abord la traverser;
bien que j'aie précédemment repéré une passe (que nous utiliserons au retour
d'ailleurs), nous nous laisserons convaincre par des locaux à la recherche d'un
peu d'argent qu'il est nécessaire d'utiliser une pirogue pour ce faire, ce qui
donnera lieu à une scène fort amusante !

Nous avions à peine parcouru quelques mètres que nous étions échoués ! On ne
peut pas dire que le tirant d'eau d'une pirogue soit bouleversant pourtant.. les
choses s'arrangerons en débarquant Boris !

Nous arrivons ensuite sur la plage, momentanément cachée par une dune, et là
nous ne pourrons qu'être saisis par la beauté sauvage du lieu ! Qui pourrait se
targuer d'avoir foulé le sable d'une plage absolument déserte un 27 décembre ?
Comme nous somme à deux pas de "Number 2", le même paysage montagneux faisant
face à la mer se charge de donner un écrin de verdure au loin !

Les idées se bousculent alors dans nos têtes, quel genre de prestations et
d'habitat pourraient trouver naturellement leur place dans un tel décor digne de
"Robinson Crusoë", comment gérer les accès, comment implémenter le concept
d'eco-lodge, comment gérer la proximité de la mangrove, etc.

Pour le coup, nous nous serons efficacement rempli la tête d'images et de
sensations, ni les visites de courtoisie ponctuant la fin de journée ni la
préparation des valises ne sauraient les effacer !



Jour 14: le retour !


Nous voici sur le retour, le ferry devant nous mener de Freetown à Lungi Airport
part à deux heures, par définition donc, le dernier bouclage de valises et la
traversée de la ville pour rejoindre le ferry se feront au plus chaud de la
journée; la traversée de la ville justement, donnera sa part de stress, entre la
première pompe à essence.. sans essence et le trafic omniprésent.

Mais nous arriverons à l'heure pour le ferry. D'une certaine manière, cela
marquera le commencement des palabres qui dureront jusqu'à ce que nous soyons
dans l'avion. Pour l'heure, Yvette et Rébécca se sont occupée des tickets pour
le ferry, la première forme de soulagement consiste à embarquer le Discovery,
tandis que l'ordre d'embarquement des véhicules semble difficile à comprendre..


Nous aurons une traversée agréable, dans une première classe presque trop
climatisée. Alors que j'hésite entre profiter d'une fraîcheur inconnue ces
dernières deux semaines et goûter à la tiédeur moite du pont - après tout ce
sera bientôt la dernière avant l'air frais de l'Airbus et celui, glacé, de notre
lieu de vie - je remarque la nature peu engageante de l'eau de l'océan, aux
abords de Freetown.

J'en suis à me demander de quoi elle est composée et ce qu'il faudrait
entreprendre à l'avenir pour qu'elle ressemble un peu plus à l'eau agréable de
la Péninsule, suffisamment éloignée de la ville pour ne pas en subir les
outrages, qu'un passager jusqu'à côté de moi sur le bastingage jette
négligemment à l'eau un sac plastique rempli de détritus..

C'est certain, il y a un grand chemin à parcourir avant que l'être humain ne
soit plus une telle source de pollution.. Ici encore plus qu'ailleurs !


En débarquant du ferry sur la grande presqu'île de Lungi sur laquelle se situe
l'aéroport, impossible de ne pas remarquer l'état épouvantable de l'eau, jonchée
de détritus.. Là encore, ce sentiment de gâchis détestable, tous les lieux
traversés exprimant par ailleurs une beauté naturelle incontestable, à commencer
par Freetown elle-même, dont la situation en dizaines de collines donnant une
vue imprenable sur la côte, ou le reste de la ville, pourrait faire passer
Lisbonne et ses sept collines pour une ville plate ! C'est même un
particularisme de la Sierra Leone d'avoir de tels reliefs en bordure l'océan,
comparé aux autres pays de l'Afrique de l'ouest.


Pour l'heure, nous nous apprêtons à jeter les dés pour la suite de notre partie
de Monopoly.. Il s'agit d'abord de se munir de caddies à bagages, ce qui semble
impossible sans l'humain qui va avec et qui en poussera un jusqu'au check-in, en
échange de quelques billets bien-sûr, quelques-uns de plus pour simplement
accéder à la zone d'enregistrement, pour finir par les agents d'immigration qui
nous remplissent des cartes de sortie en nous souhaitant de belles fêtes de fin
d'année.. lesquels ont du finalement verbaliser leur demande d'argent "pour
Noël", devant notre manque de réaction !


Une fois en zone d'embarquement, bien que l'attente soit encore de plus de trois
heures, nous pourrons néanmoins profiter d'un restaurant agréable et faisant
bonne cuisine.. rien n 'est jamais ni noir, ni blanc..


J'aurais pu rester sur cette impression, ajoutée des images simplement
fantastiques des plages et du paysage, si un dernier jeté de dés de la partie de
Monopoly n'était venu soudainement me rappeler à certaines réalités locales,
tout en me sortant définitivement de la lasse torpeur qui m'avait pris pendant
l'attente, forcément interminable.. J'aurais pourtant du rester sur mes gardes,
car en 2004, l'on nous avait sorti cette procédure du chapeau, entre la salle
d'embarquement et l'accès à l'avion; mais le fait qu'il y ait un bus pour nous
amener à l'avion et l'absence d'activité quelques minutes avant encore m'avaient
laissé croire benoîtement que ceci n'avait plus cours.. grossière erreur, nous
aurons bel et bien droit à une ultime fouille de nos bagages à main avant de
poser un pied dans le bus, plutôt futile d'ailleurs car à peine 80 mètres nous
séparent de la passerelle !

C'est alors que le fouilleur de service - auquel je me suis un instant amusé à
penser que je devrais lui interdire de toucher à mon sac sans gants, juste pour
rire - prétend me confisquer la bouteille d'eau achetée après la sécurité,
bouteille qui nous paraissait indispensable pour Nathan qui a passé la moitié de
la nuit sur les toilettes et qui ne devrait pas, dans l'idéal, attendre que l'on
veuille bien nous donner à boire à bord.


Déjà passablement énervé par cette demande aussi incongrue qu'inconnue ailleurs,
je dois avouer avoir laissé fondre un fusible lorsque, après que je lui aie
expliqué l'importance accordée à cette eau tout en m'étonnant que l'on prétende
m'empêcher d'emporter quelque chose acheté après la sécurité (sans doute le seul
endroit au monde où cela puisse arriver..) le type me dit qu'il n'a qu'à la
boire maintenant !

À cet instant, j'ai déjà sorti mon "meilleur anglais d'invectives", tout en lui
disant au passage que si Nathan avalait la bouteille en une fois il la lui
vomirait dessus !

J'ai fini par la leur jeter presque à la tête, oubliant sottement au passage que
j'avais moi-même une soif d'enfer; j'ai ensuite fait de la résistance en
refusant de passer par la fouille corporelle sans avoir mon sac sous les yeux !
Nous finirons par nous extirper de tout ceci plutôt rapidement, car le scandale
additionné du bouchon causé finira par les desservir.. Il va sans dire que
quelques ultimes billets auraient évité tout cela..


Ce qui est regrettable dans tous ceci, c'est la mauvaise image donnée au pays,
qui plus est la dernière avant le décollage.. Cet épisode vient même entacher le
présent récit qui n'en avait pas besoin.


Gageons alors que plus tard, en m'aidant des prises de vues réalisées en des
lieux captivant, seul le meilleur égaie mon souvenir !


Nous sommes maintenant en escale à Conakry en Guinée, dernière étape avant de
quitter le continent africain et avant de rejoindre nos pays si différents.



Jour 15: le retour.. encore !


Il est cinq heure, Paris s'éveille.. Nous sommes presque dans la chanson de
Dutronc.. Sinon que nous sommes arrivés un peu en avance, sur le coup de 05H30.

L'attente n'en sera que plus longue, un dernier avion pour Bâle et nous serons
rentrés; un terme donc à nos vacances en Sierra Leone et un terme également à
mon récit aux airs de carnet de route de "l'ancien monde".. celui d'avant le
numérique, internet, Facebook et j'en passe.. c'est pourtant sur un "faux"
clavier d'iPhone que je l'ai tapé et ce sera bel et bien via internet que je le
ferai découvrir à tous ceux qui auront la force de ne pas s'endormir avant la
fin. Nul doute que sans un accès erratique voire impossible, d'une lenteur et
d'un coup impossible, j'aurai versé dans le "live".. tant pis, ce sera pour une
autre fois !


Assis à attendre l'embarquement à Charles-de-Gaule, je suis presque surpris de
ne plus apercevoir ni route poussiéreuse, ni échappement de véhicule aux parfums
devenus inconnus chez nous avec le temps, pas plus que de commerçants achalandés
à peu près partout à quelques centimètres du trafic.. L'occasion aussi de se
replonger dans toutes ces impressions fortes laissées à quelques 4'500
kilomètres plus au sud, et de se souvenir - déjà - des belles choses, de ce qui
risque de nous manquer et, partant, de ce qui nous y ramènera.


Bien qu'en cet instant précis, ce soit plutôt la perspective de chose
extraordinairement simples chez nous tout autant qu'elles peuvent être
extraordinairement compliquées là-bas qui commence doucement à occuper mon
esprit: un bain, un sommeil réparateur, etc..

Bien que pour le sommeil, ce ne soit pas la faute à la Sierra Leone toute
entière, mais plutôt au quartier dans lequel est située la maison d'Yvette, qui
a dramatiquement changé depuis l'achat de maison.. Dommage, comme d'autres
changements.. La roue tourne dit-on, je forme le voeu que les changements futurs
seront cette fois positifs, ce pays magnifique le mérite amplement !


Quelques battements d'ailes nous séparent encore de la maison, dans ce dernier
vol Paris - Bâle, c'est la fin du voyage, et du récit...


Emmanuel

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Message par Le Gnac Ven 6 Jan 2012 - 20:10

Je mettrai des photos la la semaine prochaine... là c'est WE...
Wink

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Message par flatsport Ven 6 Jan 2012 - 20:13

j'ai pas encore lu, je vais d'abord passer à table prendre quelques forces pour affronter ce " guerre et paix" de part sa taille
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Message par charlier Ven 6 Jan 2012 - 20:27

oufti on voit que tu es revenue sur le fofo , j ai la rétine qui crame ,sinon très beau cr enaccord
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Message par flatsport Ven 6 Jan 2012 - 21:22

voilà c'est lu. Excellent récit comme d'habitude.
Je ne sais pourquoi mais Guinée et Sierra Leone n'ont toujours attiré. Certainement parce qu'il ont servi de porte d'entrée à quelques explorateurs de ce continent (René Caillié en autre). Malheureusement chaque fois que je me suis approché de ces frontières à moto ou en 4x4 il était impossible de les franchir.

Pour avoir vécu quelques années en Afrique et aimé ce continent, les dysfonctionnements finissent par fatiguer. Car comme tu le dis: pas de jus égal pas de sur presseur donc pas d'eau. A Djibouti j'avais un groupe électrogène, les autorités m'avaient expliqué que pour réparer la centrale il fallait de l'argent et qu'il me fallait donc relier mon générateur avant le compteur et bien sur régler la facture de l'énergie non fournie. En ajoutant ça au coût du carburant du groupe, ce devait être le Kw le plus cher du monde.

Mais bon, le plus gros problème de l'Afrique est de très loin la corruption. Elle tue tout projet de développement et empoisonne la vie de tout le monde. La seule solution est de refuser de payer, je n'ai jamais lâché un billet à un fonctionnaire corrompu. A djibouti, au bout de 2 mois de tracasseries routières ils ont fini par comprendre et ne m'arrêtaient plus pour leurs contrôles bidons.
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Message par Boxer53 Ven 6 Jan 2012 - 21:30

Moi je lirais cela demain. Trop long pour ce soir
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Message par mistertwin Mar 10 Jan 2012 - 15:16

super21 beau cr enaccord
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Message par Le Gnac Jeu 12 Jan 2012 - 9:55

Bruno, je savais que tu lirais en connaisseur du continent... oui, en effet le maitre-mot est bien "corruption".. si ce n'était que "chiant", on pourrait presque en rire parfois, comme on peut s'amuser des négociations de tout et de rien au marché local, mais le malheur est bien que cela pourri tout, efficacement et durablement... :-(

Et d'une manière générale, il est vrai que l'on ne peut pas faire confiance à grand monde...

Curieusement, je n'avais pas été notifié des interventions sur ce post... !? je vais cette fois prendre le temps de mettre quelques photos des plus représentatives de l'endroit... et de notre séjour, histoire de remercier les courageux lecteurs...
.-)

A +

Manu'


flatsport a écrit:voilà c'est lu. Excellent récit comme d'habitude.
Je ne sais pourquoi mais Guinée et Sierra Leone n'ont toujours attiré. Certainement parce qu'il ont servi de porte d'entrée à quelques explorateurs de ce continent (René Caillié en autre). Malheureusement chaque fois que je me suis approché de ces frontières à moto ou en 4x4 il était impossible de les franchir.

Pour avoir vécu quelques années en Afrique et aimé ce continent, les dysfonctionnements finissent par fatiguer. Car comme tu le dis: pas de jus égal pas de sur presseur donc pas d'eau. A Djibouti j'avais un groupe électrogène, les autorités m'avaient expliqué que pour réparer la centrale il fallait de l'argent et qu'il me fallait donc relier mon générateur avant le compteur et bien sur régler la facture de l'énergie non fournie. En ajoutant ça au coût du carburant du groupe, ce devait être le Kw le plus cher du monde.

Mais bon, le plus gros problème de l'Afrique est de très loin la corruption. Elle tue tout projet de développement et empoisonne la vie de tout le monde. La seule solution est de refuser de payer, je n'ai jamais lâché un billet à un fonctionnaire corrompu. A djibouti, au bout de 2 mois de tracasseries routières ils ont fini par comprendre et ne m'arrêtaient plus pour leurs contrôles bidons.

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Message par Le Gnac Jeu 12 Jan 2012 - 11:30

Voici une sélection de photos... sur 700 prises, je suis sympa, j'en mets seulement une trentaine...
Arf...
peureux

On commence par la nature des routes qui mènent à la péninsule dont je parlais, c'est-à-dire vers les plus belles plages...

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La première plage, le lendemain de notre arrivée, "Tokeh Beach"...

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Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Img_1210

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Img_1211



La fameuse plage du nom de "Number 2" !

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn5610

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn5611

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn5612

La seconde fois... en soirée..

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Img_1310

Mes petits malins...

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn5810

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn5811

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn5812

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Img_1410


L'autre plage, celle du dernier jour, encore plus déserte...

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Img_1411

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn6010

Mon beau-frère... au loin...

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn6011


La suite au prochain message...


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Message par Le Gnac Jeu 12 Jan 2012 - 11:49

La suite...


Quelques images du musée à ciel ouvert sur l'histoire du pays

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn5910

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn5911

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn5912

L'arrière-grand-père...

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La nouvelle coupe de ma fille...

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La famille au complet à Number 2..

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Le homard frais grillé... miam !

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Le petit coin de paradis vers la chute d'eau...

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Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Img_1311

Mon "grand" dans le jacuzzi naturel... (j'ai la même avec ma femme, mais je vous fais pas confiance, ah ah ah !!!)

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Fscn5510


Les vagues joueuses...

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Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn5615

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn5711

La vue depuis la terrasse de la maison de ma belle-mère..

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L'arbre emblématique au centre de Freetown... que l'on retrouve déjà sur de très anciennes gravures... ne me demandez pas son âge...

Carnet de route du Gnac en Sierra Leone... Dscn5914

Et comme vous êtes gentils... non, non, pas de bikinis... juste une jolie photo... mrgreen

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Bien-sûr, ce n'est pas un "reportage", mais des photos de vacances... pas de raisons donc d'y ajouter les quartiers pénibles, les "mauvaises images" d'une ville pas très bien rangées avec un peu trop de détritus, de bidonvilles etc... j'opte pour garder les bons cotés...

A vous lire..

coucou01


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Message par charlier Jeu 12 Jan 2012 - 12:27

super les photos enaccord
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Message par mistertwin Jeu 12 Jan 2012 - 14:09

enaccord
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Message par Totentanz Jeu 12 Jan 2012 - 19:41

C'est très sympa de nous faire partager ces paysages et ta vie de famille, même si, sur ce dernier point, je me sens presque gêné de les regarder, un peu comme un album personnel...
Voilà en tout cas une bien jolie manière de clore l'année...ou d'en commencer une nouvelle. japansmile
Totentanz
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